L’école Mahayana

Bouddha a vécu quatre-vingts ans – dont quarante de prédication -, mais n’a jamais nommé de successeur. Cette absence d’autorité suprême et l’éparpillement des communautés ont donné leur marque au bouddhisme naissant. Son histoire est faite d’une longue série d’emprunts aux traditions locales – chamanisme ou tantrisme hindou -, de divisions et de schismes. Même si les frontières sont poreuses, le bouddhisme se répartit aujourd’hui en trois écoles principales, correspondant à trois zones d’implantation géographique en Asie.

 

Elle est née en Inde au début de l’ère chrétienne. C’est le bouddhisme « du Nord » : celui de la Chine (dès le Ier siècle), du Japon (VIe siècle), de la Corée et d’une partie du Vietnam. Cette réforme de l’enseignement primitif est fondée sur la notion de bodhisattva (« l’être voué à l’Eveil »), c’est-à-dire celui qui renonce à son propre nirvana pour pratiquer au plus haut degré la vertu de don et conduire à la délivrance de tous les êtres. Le bodhisattva accepte de rester dans le « cycle des existences », donc dans le monde de la souffrance, pour vivre une dimension de compassion totale.

 

L’école mahayana se fait appeler « Grand Véhicule », par opposition à l’école theravâda, qu’elle qualifie d’une notion péjorative : le « Petit Véhicule », soupçonné de ne chercher que le salut individuel. Entre les deux écoles, la dimension intérieure change, mais la vie monastique est presque identique. Dans la tradition mahayana, la figure du moine est moins idéalisée que dans la première. En Chine et au Japon par exemple, des moines se font à manger, ce qui est une hérésie pour un moine theravâda, birman ou sri-lankais. Dans tous les cas, les moines ne font pas de voeux perpétuels (puisque le monde est « impermanent »). Ils entrent et sortent du monastère, lieu de l’initiation de la plupart des jeunes.

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