Le Dalaï lama dénonce l’effacement de la culture tibétaine

 

La langue, les coutumes, les traditions du Tibet sont en train de disparaître et les Tibétains vivent dans la peur de devenir une minorité dans leur propre patrie, déclare le Dalaï lama dans un discours attendu lundi.

 

La langue, les coutumes, les traditions du Tibet sont en train de disparaître et les Tibétains vivent dans la peur de devenir une minorité dans leur propre patrie, déclare le Dalaï lama dans un discours attendu lundi.

 

Dans ce texte, dont Reuters s’est procuré une copie, le chef spirituel en exil des Tibétains appelle la communauté internationale à faire pression sur la Chine pour que la liberté d’expression soit respectée lors des Jeux olympiques de Pékin.

 

Lundi marquera le 49e anniversaire du soulèvement de 1959 matée par l’Armée populaire qui précipita l’exil en Inde du Dalaï lama, aujourd’hui âgé de 72 ans.

 

"La langue, les coutumes et les traditions du Tibet s’effacent graduellement", dit-il dans ce discours qu’il prononcera à Dharamsala, la ville du nord de l’Inde où il vit.

 

Les Tibétains, poursuit-il, "sont amenés à vivre dans un état de peur permanente, d’intimidation et de suspicion sous la répression chinoise (…) La répression continue de croître avec des violations nombreuses, inimaginables et massives des droits de l’homme, le déni de la liberté religieuse et la politisation des questions religieuses".

 

Conséquence de la politique de transfert de populations orchestrée par le pouvoir central, le nombre de non-Tibétains vivant dans le territoire himalayen ne cesse d’augmenter, réduisant les Tibétains à "une minorité insignifiante dans leur propre pays", continue-t-il.

 

"J’exhorte le gouvernement chinois à cesser immédiatement cette politique", poursuit le lauréat du prix Nobel de la Paix.

 

Evoquant les Jeux de Pékin, le Dalaï lama rappelle avoir soutenu la candidature chinoise dès le début, niant les projets de sabotage et de troubles dont l’a accusé le principal responsable de l’administration chinoise au Tibet, Zhang Qingli.

 

Il attend néanmoins de ces olympiades qu’elles permettent une amélioration de la situation de la liberté d’expression, pendant et après la manifestation sportive.

 

"Le monde devrait explorer les moyens d’investir son énergie collective dans un changement positif continu en Chine lorsque les Jeux seront terminés", dit-il.

 

Version française Henri-Pierre André