Survol des conceptions religieuses: Rite Juif

 

Nous
poursuivons la série aujourd’hui avec le rite Juif.

 

Rite
Juif

     

Écrits
sacrés.

     

La Torah
(Ancien Testament hébreu).

     

Pratiques
religieuses.

     

Lecture
quotidienne de la Torah (Ancien Testament hébreu), surtout les Psaumes.

    

 Seuls
les hommes lisent les écrits et ils se couvrent la tête pour prier et lire.

     

Observation
de la loi, tel le sabbat qui commence le vendredi soir au mahariv, c’est à dire
au coucher du soleil et finit le samedi soir au mahariv ; durant le sabbat il y
a des comportements à respecter : ne pas fumer…

     

Fêtes et
saisons.

     

Pourim,
Pésa’h, Chavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot, Chemini, Atseret,
Sim’hat, Tora, Hanoucca.

     

La
naissance : signification et rites.

     

En cas de
mariage mixte c’est la mère qui détermine la religion de l’enfant.

     

Circoncision
rituelle des garçons.

     

Si une
grossesse représente un danger pour la santé physique ou psychique de la mère,
l’avis médical est décisif et l’interruption est autorisée. Car une vie humaine
vaut autant que toute la création.

     

La
nourriture : signification et prescriptions.

     

Pas de
porc, charcuterie, saindoux. Viandes kasher (Larousse : Se dit d’un aliment
conforme aux prescriptions de la Loi juive, ainsi que du lieu ou il est préparé
ou vendu).

     

Les
laitages ne sont jamais servis au même repas que les viandes. Les ustensiles
réservés aux laitages sont toujours lavés à part.

     

Jeûne
absolu de 24 h au Yon Kippour (fête d’automne).

    

Sauf avis
médical, pain sans levain à la Pâques (Pésa’h)

     

Maladie,
souffrance : signification et actes religieux.

     

Parfois
souffrances et maladies sont incompréhensibles (ex : livre de Job) ; parfois
elles apparaissent comme un châtiment.

     

La visite
aux malades est une obligation morale; le visiteur fait partie de la famille,
ou est bénévole. Dans ce cas il est souvent membre de l’association Bikhor
Holim (visite aux malades)

     

Signification
de la mort.

     

Tout le
monde va au séjour des morts, le Chéol. La foi en la résurrection est très
mince, mais il existe l’espoir que Dieu fera quelque chose.

     

Rites
du passage de vie à trépas.

     

Aviser
absolument la famille qui ne quitte pas le malade, même (et surtout) au moment
de l’agonie, car l’âme qui quitte le corps au moment de la mort est pleine de
douleur. Prières et confession en hébreu : le malade est invité à se confesser,
à demander pardon aux hommes et à Dieu, et à prononcer les paroles que ma mort
soit une expiation pour toutes mes fautes.

     

Il est
défendu de toucher le malade agonisant, car il est comme une bougie vacillante
qui va s’éteindre dès qu’on la touche. Toutes les parties de son corps doivent
être soigneusement recouvertes.

     

Au moment
du décès, les proches déchirent, en signe de deuil, une partie de leur vêtement
et allument des bougies. Un des hommes, de préférence le fils aîné, récite le
verset du Chemah Écoute Israël, l’éternel notre Dieu, l’éternel est Un
(profession de foi du judaïsme). On ferme alors les yeux du mort et on dépose
son corps, convenablement recouvert, à même le sol. Puis il est temps pour les
membres bénévoles de la Hebra Kadicha de lui faire la toilette mortuaire. Ce
sont eux qui préparent la veillée funéraire, veillent à la mise en bière et aux
obsèques religieuses qui ont lieu vingt-quatre heures après le décès.

     

Rites
des funérailles.

     

C’est une
cérémonie simple, sans fleurs, ni ornements.

     

Autopsie
et prélèvements d’organes.

     

Autopsie
interdite. Mutilation de cadavre non admise. Mais l’avis du médecin est à
considérer.

     

Prélèvement
d’organes : transplantation de vivant à vivant, ou si la vie du donneur n’est
pas en danger.

 

     

Où va
l’âme après la mort ? Hervé Krief, rabbin à Lausanne

     

Les
textes qui parlent de l’au-delà sont rares. Dans le Talmud, on trouve deux
traditions qui se complètent: l’une parle d’une résurrection sur terre, l’autre
d’un monde futur, spirituel, où chacun accède après la mort. L’articulation
entre les deux n’est pas claire. Mais personne ne s’en préoccupe vraiment,
l’important étant de savoir qu’il existe une justice divine dans l’au-delà. Le
mot de Chéol – «grand trou noir», en hébreu – apparaît dans les psaumes du roi
David. Il peut laisser penser qu’il n’existe rien après la mort. Mais un des
principes de la foi juive énonce: «Je crois en la résurrection des morts
lorsque Dieu le voudra.»

     

Il est
également question dans la Genèse d’un jardin d’Eden, le paradis. On sait que
deux anges en gardent l’entrée. Quand à la Géhenne – littéralement vallée de
Gehinom, près de Jérusalem – c’est l’enfer. Là encore, les textes sont peu
prolixes.

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