Les nuages ne sont pas le ciel

La lucidité envers soi-même est un chemin important pour arriver à la sérénité, il faut savoir séparer les faits et l’interprétation que nous en faisons, cette dernière étant trop souvent une perception négative. Les idées et les sentiments se transforment sans cesse, comme des nuages déformés par le vent, il ne faut donc pas leur donner une grande importance et les ruminer. On s’expose alors non seulement à une perte de temps, mais aussi au ferment qui peut amener à la paranoïa ou autres maladies psychiques, telles la dépression.

Nous fonctionnons souvent selon la croyance que notre vie dépend de notre destinée ou de notre tempérament, comme si tout était déjà écrit à l’avance. Au contraire, toutes les possibilités sont ouvertes, à condition d’y travailler. Le bien, le mal sont des phares, mais pas le chemin. Il n’y a pas de mauvaises questions pour le chercheur, il n’y a pas de mauvaise route pour l’explorateur de la vie. Toutefois, on n’a rien sans rien, chacun peut parvenir à pacifier ses états d’âme, pour peu qu’il accepte le fait qu’il s’agit d’un travail à accomplir, d’un effort, tout au long de la vie et non pas d’un don que l’on reçoit ou pas à la naissance. Si respirer est un acte que l’on peut accomplir sans même en prendre conscience, il ne faut pas croire que bien vivre est également un acquis.

Une jolie image est celle qui compare la vie à la mer, si on ne nage pas et donc qu’on ne fait aucun effort pour vivre, on coulera forcément tôt ou tard. Le fait de vivre demande donc de faire un effort, mais il n’y a rien là de négatif, car la démarche et les résultats sont gratifiants et en valent toujours la peine. Une voie de passage importante réside dans la compassion. Savoir rassurer et écouter sont des qualités déjà importantes dans la vie courante, mais qui ont beaucoup plus d’impact pour les personnes en cheminement.

La compassion est une des clés, car sans empathie et sans écoute, les personnes perdent confiance en eux et en leur entourage. Ils peuvent en effet se sentir avant tout «un personnage» plutôt qu’une «personne à part entière».

La bonté, l’humanité et la patience font partie des nourritures qui alimentent un parcours. Cependant, si ce don de soi est important, il doit également s’inscrire dans une démarche où impuissance et agacement n’ont pas leur place, même si certaines personnes avouent ressentir parfois ces deux dernières émotions devant des choix à faire. Là encore, intervient la notion de lucidité envers soi-même et les autres.

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