Comment méditer 1

Rencontrer les émotions

Pour méditer, il faut tout d’abord s’asseoir et faire le ménage, nettoyer toutes les idées préconçues que l’on a à propos de la méditation. On s’assoit et on se détend, on lâche prise, on est là simplement.

Que veut dire « se détendre » ?

A la fin d’une journée, lorsqu’on a fait ce que l’on avait à faire, que le travail est terminé, on rentre chez soi. On s’asseoit et on se dit « ouf ! » Il n’y a plus de recherche, plus d’inquiétude, on est juste là. Un tel état d’ouverture et de simplicité est une condition préalable à la méditation. 

Tant qu’on n’a pas atteint ce lâcher prise, on n’a pas accès à ce qu’est l’esprit. Lorsque l’esprit est agité et confus, on dépend des pensées et des émotions telles que la jalousie, l’orgueil, etc.

C’est pour cela qu’il s’agit dans un premier temps, de s’arrêter, de se détendre et de regarder. On voit alors que, jusqu’à présent, on a surtout eu tendance à repérer les défauts à l’extérieur de soi-même. Incapable de reconnaître le jeu de nos émotions, on voit les défauts chez l’autre et on le juge. Alors même que l’esprit fonctionne à partir de ces défauts, de ces émotions, on est incapable de les voir et de plus on les projette sur les autres. Toute notre attitude est fondée là-dessus et jamais on ne pourra trouver l’espace suffisant pour se détendre. C’est pour cela que la méditation consiste tout d’abord à inverser le regard pour le tourner vers l’intérieur ; ne rien faire et prendre conscience des émotions et de leurs mouvements.

Au début, on n’a pas conscience de la densité des émotions. 

C’est pour cette raison que le regard détendu et sans jugement sur ses propres défauts est nécessaire.

Il ne s’agit pas de se dire que ce n’est pas bien ou que c’est mauvais. 

Au contraire, il s’agit d’avoir un regard lucide et simple, d’accepter ce qui s’élève. Et on verra que l’ensemble de notre relation au monde est défini par ce réseau de pensées et d’émotions que l’on cristallise et auxquelles on s’identifie. En prendre conscience est la première étape.

Dans un premier temps, on peut être découragé par le nombre et l’intensité des émotions. En fait, c’est l’ego qui est découragé, c’est donc assez sain.

C’est une première remise en question.

Une fois que l’on a vu cela, on se demande que faire.

On prend conscience qu’il est nécessaire de changer, mais on ne possède pas encore les outils pour se transformer.

Il existe de nombreuses méthodes pour y parvenir. Pour chaque émotion, il y a un antidote.