Entrainement mental 1

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Celui qui suit un entrainement mental ne sera pas plus sage, meilleur ou un sur-homme ou sur-femme quelconque.  Il ne sera pas un guerrier pacifique et il sera capable d’atteindre l’absence de pensée seulement qu’a la mort, d’ici là son esprit sera toujours actif. S’asseoir et espérer ne rien penser, c’est une illusion…

Mais il faut s’arrêter

Pour développer l’entrainement mental, il faut tout d’abord s’asseoir et faire le ménage, nettoyer toutes les idées préconçues que l’on a à propos d’une approche méditative ou de l’entrainement mental. On s’assoit et on se détend, on lâche prise, on est là simplement. On se connecte doucement sur nos sensations, nos pensées et puis nos émotions.

Posture

Une position juste du corps est nécessaire également.  L’essentiel est d’avoir le dos bien droit, les épaules détendues, tirées ni trop en avant, ni trop en arrière, la tête dans le prolongement du dos, le visage détendu, car il est le lieu de bien des tensions, les yeux dirigés vers le bas, les mains jointes, la main droite posée sur la main gauche dans le giron, et le corps là, présent.

On peut s’asseoir en tailleur sur un petit coussin, position du lotus,  ou encore , on s’assoit sur une chaise ou on est debout. L’essentiel est d’être à l’aise et là .

Établissant le corps dans la position juste et l’esprit dans la détente vigilante, conscient de ce qui se passe au moment où cela se passe, on a tout ce qu’il faut pour pacifier l’esprit et retrouver sa clarté.

Se détendre

A la fin d’une journée, lorsqu’on a fait ce que l’on avait à faire, que le travail est terminé, on rentre chez soi. On s’assoit et on se dit « ouf ! » Il n’y a plus de recherche, plus d’inquiétude, on est juste là. Un tel état d’ouverture et de simplicité idéal comme condition préalable à l’entrainement mental.

Donc l’entrainement mental est avant tout un état d’ouverture.

Tant qu’on n’a pas atteint ce lâcher prise, on n’a pas accès à ce qu’est l’esprit paisible. Lorsque l’esprit est agité et confus, on dépend des pensées et des émotions telles que la jalousie, l’orgueil, etc.

C’est pour cela qu’il s’agit dans un premier temps, de s’arrêter, de se détendre et de regarder. On voit alors que, jusqu’à présent, on a surtout eu tendance à repérer les défauts à l’extérieur de soi-même. Incapable de reconnaître le jeu de nos émotions et de nos pensées, on voit les défauts chez l’autre et on le juge. Alors même que l’esprit fonctionne à partir de ces défauts, de ces émotions, on est incapable de les voir en nous et de plus on les projette sur les autres. Toute notre attitude relationnelle est fondée là-dessus et jamais on ne pourra trouver l’espace suffisant pour se détendre. C’est pour cela que l’entrainement mental consiste tout d’abord à inverser le regard pour le tourner vers l’intérieur ; ne rien faire et prendre conscience des émotions, des pensées et de leurs mouvements.

Au début, on n’a pas conscience de la densité en cause.

C’est pour cette raison que le regard détendu et sans jugement sur ses propres défauts est nécessaire.

Il ne s’agit pas de se dire que ce n’est pas bien ou que c’est mauvais.

Au contraire, il s’agit d’avoir un regard lucide et simple, d’accepter ce qui s’élève. Et on verra que l’ensemble de notre relation au monde est défini par ce réseau de pensées et d’émotions que l’on cristallise et auxquelles on s’identifie. En prendre conscience est la première étape.

Respirer

Ne pas être submergé par les pensées et les émotions demande un petit peu de méthode. Dans l’entrainement, on a besoin d’un support, d’un point de référence. Il y en a plusieurs. Le plus aisé à utiliser est la respiration ; on suit simplement le mouvement de la respiration, expiration, inspiration…

Ne faisant qu’un avec sa respiration, avec le mouvement de l’air qui entre et qui sort, on se défait peu à peu de la saisie des émotions set des pensées, et l’esprit peut prendre son mouvement propre. De toute façon, nous ne sommes pas propriétaires de nos pensées et de nos émotions et les laisser aller là où elles veulent, c’est déjà une bonne approche.

En pratiquant de cette façon, on sera à même d’abandonner progressivement les différents supports et artifices pour utiliser la pensée et l’émotion elle-même comme support. Le mouvement de la pensée nous ramènera à l’entrainement. Et d’instant en instant, à chaque fois qu’une pensée ou une émotion s’élèvera, on s’en dessaisira et elle se libérera d’elle-même. De pensée en pensée, on laissera l’esprit se libérer, et cet esprit détendu, sans saisie des pensées et des émotions, se pacifiera de lui-même.

Ce qui nous amène à poursuivre l’entrainement

Dans un premier temps, on peut être découragé par le nombre et l’intensité des pensées et des émotions.  En fait, c’est sain. C’est une première remise en question.

Une fois que l’on a vu cela, on se demande que faire. On prend conscience qu’il est nécessaire de changer, mais on ne possède pas encore les outils pour se transformer. Il existe de nombreuses méthodes pour y parvenir. Par exemple, pour chaque émotion, il y a un antidote possible…