Entrainement mental 2

Concentre toi

Entrainement mental, les pensées et les émotions

Antidotes des émotions

Dans la vie quotidienne, quand on prend conscience d’une émotion, on peut la transformer. Par exemple, lorsque la colère s’élève, que quelqu’un nous irrite ou qu’une situation nous énerve, il est possible de voir cette colère. Ensuite, on se demande quelle en est la cause.

Une voie de passage qui est souvent très utile, c’est de se recentrer sur sa respiration. Dans l’entrainement, on l’a vue, on a parfois besoin d’un support, d’un point de référence. Il y en a plusieurs. Le plus aisé à utiliser est la respiration ; on suit simplement le mouvement de la respiration, expiration, inspiration…

En respirant, on se centre sur soi et on décroche de l’événement.

D’où vient l’émotion, de toi ou de moi?

Avec la pratique, on se rend compte que c’est nous-mêmes qui produit les états émotionnels. En effet, à certains moments, une situation nous mettra en colère et à d’autres moments, non. La cause de la colère n’est pas l’agression extérieure, mais notre incapacité à assumer cette agression. En réfléchissant ainsi, on adoptera une attitude plus souple face à ce qui nous arrive de l’extérieur, et l’on créera un premier espace dans lequel la colère pourra se pacifier, faire place peu à peu à l’ouverture, à la tolérance et à la patience. C’est une première façon de réagir face à la colère.

La jalousie représente l’incapacité à reconnaître les qualités des autres. La jalousie est une émotion difficile à voir parce qu’elle est très insidieuse. Une façon de la repérer consiste à se rendre compte que, lorsque l’on est avec d’autres personnes, on n’arrive jamais à être satisfait de la situation parce que les circonstances extérieures ne nous plaisent pas. On ne voit pas que cette insatisfaction provient du fait que l’on n’arrive pas à accepter les qualités de ceux qui nous entourent.

Le remède à la jalousie pourrait être la réjouissance. Reconnaissant les qualités des autres, on s’en réjouira. C’est une chose toute simple, mais on n’a pas l’habitude de le  faire. Dès l’instant où l’on adopte cette attitude, elle crée une ouverture dans la relation aux autres. Si chacun se réjouissait des qualités des autres, les relations seraient bien souvent beaucoup plus simples.

L’orgueil, c’est l’incapacité à se reconnaître tel que l’on est. Le remède pourrait  consister à prendre conscience de ses défauts pour pouvoir les transformer.

En ce qui concerne l’ignorance, il faut dépasser notre représentation du monde. L’ignorance revient à ne pas voir quelque chose tel qu’elle est, et ce qui n’est pas vu, c’est cette ouverture fondamentale, la capacité de l’esprit à se reconnaître lui-même.

Par exemple, on cherche le bonheur, mais on n’en reconnaît pas les causes. Alors, on passe à côté. Notre expérience de soi et notre expérience en interaction avec le monde devient solide et figée. On est emprisonné dans notre propre piège. Se rappeler que toute représentation est illusoire maintien l’ignorance. On peut avoir une bonne idée de ce qui se passe, mais il est faux de croire que tout est définit par ce que l’on comprend.  Il faut laisser de l’espace pour le non saisi. On retrouve alors la fluidité et la souplesse de la situation et on parvient à en rire.  On devient ouvert à la vie, à l’expérience… On ressent souvent l’essentiel, mais on le cache, on le nie derrières nos représentations. Ce que l’on ressent est vrai!

C’est une première façon, encore très duelle, d’entrer en relation avec les émotions. Lorsqu’une émotion s’élève, on lui applique un antidote.

Cette pratique a plusieurs avantages : on peut la mettre en œuvre en toute circonstance et elle permet de se familiariser avec les émotions, d’être plus à l’aise avec elles.

L’antidote suprême, le passe partout, c’est la compassion, mais cela, il ne faut pas le dire, cela n’est pas scientifique….