Grand fou rire

Deux moines un rire

Cette musique est-elle belle? Cette personne est-elle comme je me l’imagine? Cette route va-t-elle me faire découvrir quelque chose de nouveau? On ne se rend pas compte que nous passons beaucoup de temps à tout questionner, et par la suite, à se forger des affirmations béton.

On peut l’expliquer en partie en prenant en considération que notre esprit doit identifier l’information avant de la traiter. Ainsi cela se comprend, et on justifie tout par notre quête à appréhender le monde. À la première étape du jugement pour classification, on est au niveau du préjugé. On se fait une idée sommaire, avant de revisiter éventuellement et approfondir. Les préjugés nous exposent à des contrariétés et des déceptions.

Nos représentations du monde, nos concepts nous définissent ou nous dessinent en quelque sorte. Puis, l’enracinement de la représentation s’ancre en nous et nous divise, nous enfermant ainsi dans une dissociation de notre nature qui nous empêche de grandir et de vivre simplement.

Le questionnement nous est très utile pour défricher de nouveaux passages, pour s’élever, mais dès que la transition est opérée, il est si merveilleux de vivre spontanément comme un grand fou rire.