Vous pouvez regarder le monde avec une lunette des faits, et vous allez parcourir des lieux où vous êtes déjà passé et d’autres pas. Vous allez remarquer l’architecture, la senteur, la luminosité, les gens, etc.
C’est en enlevant la lunette que le regard de l’expérience personnelle nous ouvre à d’autres dimensions reliées à l’endroit que l’on regarde. Il s’agit d’une vision tout simplement complémentaire.
Par exemple, on va alors ressentir les émotions reliées à un passage antérieur, à un événement marquant, à une musique jadis entendue, etc. Ce regard sans lunette est subjectif, relié à votre expérience, et il fait pourtant partie de l’endroit en question. On ne peut pas l’en dissocier et il est pourtant objectivement non présent dans le lieu sans que l’on y soi.
La personne tout à côté de nous qui ne sait pas votre histoire voit l’endroit et ne voit pas vos dimensions personnelles, tout probablement comme vous ne voyez pas les siennes.
Nos différents regards nous permettent de construire notre représentation du monde.
Les difficultés apparaissent lorsque l’on prend notre représentation du monde comme transposable et qu’on l’a défend sans se rendre compte que l’on nie celle de l’autre.
DanDanJean 