Nous planifions des projets, on planifie une construction, un voyage, quelque chose qui a un début et une fin.
Il me semble qu’il en est autrement de la vie. Les aspects les plus structurants de notre vie ne sont jamais recherchés ou voulus. Ils arrivent comme une création, comme le passage du connu vers l’inconnu. Par exemple, ce blogue, je n’aurais jamais pensé le faire il y a 10 ans, et pourtant, le 13 février 2007, en écrivant Juste un petit mot, alors que j’étais malade et que je voulais essayer quelque chose sans bouger, je venais d’ouvrir une porte.
Puis le même jour un autre texte : Méditation
La nature paraît chaotique dans le fait qu’elle est le réservoir d’infinies possibilités. Notre conscience n’est rien d’autre qu’un insignifiant îlot flottant sur un océan.
Mais de ce petit observatoire, il nous est donné de percevoir l’immensité de l’inconscient lui-même.
Tout ce qui est extérieur à l’individu le persuade qu’il n’est rien. Tout ce qu’il lui est intérieur le persuade qu’il est tout
Les mutations, les virages importants de la vie naissent, ils ne sont pas décidés. Par orgueil, on aime penser que l’on agit, mais dans les faits, nous sommes créés.
Nous nous apercevons un matin que nous sommes engagés dans une voie et qu’il nous est impossible de revenir à l’état antérieur. Certaines de nos représentations du monde orientent nos choix fondamentaux de notre existence sans que nous nous en rendions compte sur le moment, puis tout bascule, un autre présent naît. En fait, c’est plus tard, après le point de mutation, le point de la bifurcation que nous découvrons que nous sommes différents.
DanDanJean 