Le créateur du monde

Mosaique

Imaginons une centaine de personnes dans une salle. Ils ont tous un nom différent. Pour changer de paradigme, imaginons ces mêmes personnes avec le même nom. En soustrayant ce qui enracine la différence, est-ce que notre représentation du monde verrait avant tout le genre humain?

L’un des premiers gestes en tant que parent, c’est de donner un nom à notre enfant. On veut marquer sa singularité. Nous n’avons pas le réflexe de souligner son unicité. Parfois, le rituel religieux de l’entrée dans une communauté s’en préoccupe.

Du coup, ce monde est le résultat de ce qui a été nommé et de ce que nous reconnaissons. C’est aussi en quelque sorte sa limite.

Imaginons maintenant que vous arrivez dans une ville inconnue, ou les gens parlent une autre langue. Vous marchez, et vous vous sentez exclus, apatrides, différents.

Ou encore, vous marchez et vous êtes bien, car vous avez enfin oublié cette différence et vous vous ouvrez au monde qui bouge et change. Vous ne recherchez pas votre individualité, mais à vous connecter à cette unicité inconnue.

Il faut reconnaître que nous avançons dans ce monde avec notre représentation, notre vision, un peu comme un créateur du monde.

La créativité ouvre le monde, crée un espace renouvelé.

Peut-on en devenir le créateur et en faire un monde meilleur?

Une chanson Allegria