Opposer ou apposer

 

Il n’est pas toujours facile d’éviter de se laisser glisser dans une compétition ou une confrontation lorsqu’une personne nous interpelle dans cet esprit.  Nous avons l’impression que tout est perdu d’avance, que la seule façon de répondre à la provocation, c’est de provoquer pour prouver notre position, et pour protéger notre intégrité. Comment se sortir de ces modèles que d’autres tentent de nous soumettre?

D’une part, il faut éviter la soumission en se laissant emporter sur sa voie euphorique en glissant dans la conversation pour sortir du piège le fameux  » oui tu as raison » ou encore glisser dans le mode réparti avec le mode réplique le fameux « tu n’as pas le droit de me dire cela ! ».

Une rétroaction constructive pourrait s’inspirer de l’apposition, une réponse exempte de jugement visant à reformuler le point de vue de l’autre et d’y apposer son propre point de vue, si possible avec un message en je ou sa perception.

La reconnaissance de la position de l’autre est une approche d’ouverture et de respect à son égard et contribue à apaiser les tensions évitant que la communication ne tourne au conflit pour savoir qui prendra le dessus.

Le but recherché n’est pas d’avoir raison sur l’autre, mais de mener la conversation dans une volonté de partager des visions, et de comprendre sans essayer de convaincre.

Ainsi, apposer vise à placer les opinions côte à côte, alors qu’opposer, c’est de les confronter.

Il est toujours bon de se poser la question, est-ce que je suis dans une compétition, ou dans une activité quotidienne. Pourquoi chercher à toujours avoir raison?

Par exemple, dans un contexte de reproche, une approche d’apposition pourrait utiliser cette formulation,  « j’entends que tu es touché par quelque chose que j’ai fait et qui t’as déplu, j’aimerais comprendre, de quoi s’agit-il? ».

 

Une chanson interprétée par Bob Marley Don’t worry be happy