Se comparer? Oui cela arrive. Et celui ou celle qui vous diront le contraire à découvert une formule intéressante. Aurions-nous le réflexe de nous comparer à cette personne?

Il nous est déjà arrivé à des degrés divers de nous comparer aux autres. Nous le faisons souvent même sans nous en rendre compte. D’ailleurs, dès notre plus jeune âge, cela a fait partie du processus d’apprentissage.

Le modèle d’apprentissage scolaire avec l’appréciation par l’évaluation s’inspire de cette approche. Et au fil de notre parcours scolaire, nous avons développé notre identité, notre confiance et notre estime de soi en étant comparés, mais aussi en nous comparant aux autres. Les recherches en psychologie nous révèlent que plus l’estime de soi est élevée et plus nous sommes satisfaits de nous, et la tendance à se comparer aux autres diminue grandement. Nous parlons d’une individualité plus grande.

Se développer ou vivre en puisant abondamment dans la comparaison s’apparente à prendre l’autoroute de la vie et de suivre les panneaux de signalisation tout simplement, tout normalement. Ainsi, nous savons exactement où nous nous situons et à quel niveau. Et c’est bien.

Toutefois, la personne qui désire sortir des autoroutes toutes tracées va emprunter des chemins nouveaux, ou des sentiers inconnus où les panneaux sont absents, et pour avancer, elle devra suivre les signes et les repères au regard de ce qu’elle est dans ce nouvel environnement. La personne à l’esprit créatif a l’habitude de sortir de la normalité, des grandes voies publiques et elle emprunte des voies réservées à la découverte, à l’inconnu.

Pour la personne qui désire se découvrir réellement, développer sa propre voie, ou réaliser sa propre contribution à la vie, la voie de la comparaison ne peut pas la porter loin. Car c’est en cessant les comparaisons qu’elle va devenir, découvrir, puis accepter sa vraie nature.

Le monde du paraître s’efface alors lentement, et la vie commence par être.

 

Une chanson de Charles Aznavour Être