L’histoire de l’homme dérouté

Montagnes humaines

Un matin, en marchant seul sur la route, il s’est mis à sourire, à se sentir plus léger, car il venait de prendre conscience qu’il était plus que ce qu’il faisait.  Il n’était pas la route et le trajet qu’il entreprenait.

Il prenait conscience qu’il pouvait entreprendre la voie du travailleur, la voie d’une personne qui écrit, la voie d’un bénévole, la voie d’un musicien, ou encore toutes autres voies possibles sur son chemin de vie.

Il souriait, car il prenait conscience qu’heureuse serait la personne qui n’aurait pas peur de perdre une voie, car l’attachement à celle-ci ne viserait qu’à réaliser l’itinéraire, juste ce temps nécessaire et que tout le reste du temps était inutile. Pourquoi errer sur les routes justes pour se déplacer comme un véhicule perdu?

Il souriait, car il prenait conscience qu’heureuse serait la personne qui aurait le goût de s’aventurer dans des voies inconnues et croiser de nouvelles personnes.

Il souriait, car il prenait conscience que chaque route qu’il entreprendrait lui permettrait de découvrir cette vie sous différente facette, mais que pour découvrir le marcheur, il faut faire des pauses, il faut prendre une halte.

Il souriait, car il prenait conscience que lorsqu’il le désirait, il pourrait quitter cette route et en prendre une autre et cela ne serait pas grave,  ni pour les autres ni pour lui. La route supporte les pas, mais elle n’a rien à voir avec la façon dont elle nait et qu’elle est habité.

Puis il a ri, car il prit conscience qu’il était maintenant sans déroute.

Une chanson de Richard Séguin – L’Ange Vagabond (chanson à propos de Jack Kerouac)

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