Tagore, l’âme d’un grand poète

L’homme a perdu sa perspective intérieure, il mesure sa grandeur à sa propre taille et non par ses attaches vitales avec l’infini ; il juge de son activité par son propre mouvement et non par la sérénité de la perfection, non par le repos qui existe dans la voûte étoilée, dans la danse rythmée de l’incessante création. Rabindranath Tagore.

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Photo de Tagore avec Einstein

Aujourd’hui, j’ai le goût de vous partager un coup de cœur depuis tant d’année, je l’ai découvert en 1976 et depuis, je relis ses poèmes avec plaisir.  Une petite présentation s’impose.

Rabîndranâth Tagore (1861 – 1941) fut le 1er Prix Nobel de Littérature en Asie en 1913. L’hymne nationale de l’Inde est tirée d’un chant de Tagore et il a composé l’hymne national du Bangladesh. Par exemple, voici un extrait de l’Offrande Lyrique

L’âme du poète danse et plane, sur les vagues de la vie parmi les voix des marées et des vents.

Maintenant que le soleil s’est couché et que le ciel obscurci s’abaisse sur la mer comme de longs cils sur des yeux fatigués, c’est l’heure où le poète, posant sa plume, laisse ses pensées s’enfuir vers les insondables profondeurs du silence éternel et secret.

Et enfin, un petit pan de son histoire….

Il était une fois un petit garçon particulièrement doué du nom de Rabindrath Tagore. Le gamin était également très beau et très intelligent. Son père, riche et respecté, possédait de vastes terres et de nombreux domestiques. Rabindrath passait la majeure partie de son temps avec ces derniers. Il était le plus jeune de la famille et les serviteurs l’adoraient.

Un jour, il interpréta une chanson qu’il avait composée. Les paroles exprimaient l’idée suivante : « L’œil ne peut pas Te voir bien que Tu sois à l’intérieur du cœur. » Le garçon chantait avec beaucoup d’émotion et la mélodie était envoûtante.

Son père entendit son fils et en fut très ému. Il pria ses domestiques de lui amener le gamin.

– Peux-tu me chanter ce morceau encore une fois ? demanda-t-il à l’enfant.

Le petit garçon n’avait pas souvent l’occasion de voir son père, car celui-ci était toujours très occupé. Alors, même s’il était très honoré que son paternel l’ait fait venir, il avait peur de lui.

– Je suis ton père, lui dit l’homme. Ne sois pas timide. Chante pour moi, mon enfant. Le garçon s’exécuta. Le père fut si bouleversé qu’il entra en transe. Lorsqu’il en sortit, il se rendit dans son bureau et fit en chèque de cinq cent roupies à l’ordre de son fils. A cette époque, cela représentait une grosse somme pour un enfant.

– Autrefois, les empereurs mongols rendaient hommage aux gens doués en leur offrant des cadeaux, le père expliqua à son fils en lui remettant le chèque. Les empereurs mongols n’existent plu, mais ton talent est si remarquable que tu mérites le même hommage. Le fils était très heureux et des plus ravis. Il couru montrer son chèque aux domestiques, qui le soulevèrent dans les airs. Ils étaient si fiers que leur petit héros soit devenu un si grand interprète.

Plus tard, Tagore devint le plus grand poète de l’Inde et gagna le prix Nobel. Il composa environ mille huit cents chansons, dont de nombreuses sont interprétées dans tout le pays, notamment l’hymne national indien Jana Gana. Rabindrath Tagor fut véritablement un génie créatif qui excellait dans tous les domaines artistiques. Vers la fin de sa vie, il se mit même à peindre. A titre de poète, de chanteur et de scénariste, il gagna l’amour et le respect de tous non seulement en Inde, mais aussi partout dans le monde.

Il demeure à l’avant-garde des poètes pour ses musiques, ses chansons et ses textes. Tagore restera éternellement unique. En 1961, le jour de son anniversaire, le monde entier a commémoré son centenaire.

Tirée de L’Âme est un jardin un livre de Sri Chinmoy

Un chant de Cie JHANKAR : L’Offrande Lyrique

 

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