Heureuse celle qui meurt d’aimer

Bonte--02-

Voici un texte inspirée d’une histoire vraie, depuis, il y a aucune ressemblance avec l’homme que j’étais avant grâce à cette amie.

Coucher sur un hamac au seuil de la mort, après le voyage de l’âge et pendant la marée montante de la maladie, que reste-t-il d’essentiel? Tous les biens laissés derrière nous seront du passé composé sans substance réelle. Il en sera de même pour ce que nous avons écrit et composé? Tout cela représente uniquement la partie matérielle de soi assimilable à notre corps.

Elle me regarda avec ses yeux fatigués, car elle savait que s’écoulait sa vie. Comme elle me l’a rappelé, quand celle-ci s’écoule, et que les amarres du ressentiment la retiennent, alors une grande déchirure se produit, l’impossible mort à venir. À quoi bon se terrer dans les mensonges quand nous-mêmes sommes submergés par ce mauvais rêve?

Avec un sourire malicieux, elle me chuchota qu’il n’y a rien de plus beau à vivre que d’être en amour. Aucun loisir, aucun sport, aucune musique, aucun mensonge, aucun spectacle, aucun pouvoir, aucun alcool, aucun chocolat, aucun voyage ne sauront habiter la vie comme l’amour.

C’est tellement merveilleux de s’aimer et d’aimer assez pour s’accepter et se pardonner. C’est cela la vraie liberté d’être.

Coucher sur un hamac au seuil de la mort, après le voyage de l’âge et pendant la marée montante de la maladie, elle était bien, car elle était heureuse de mourir d’aimer.

Une chanson de Jean Ferrat – Heureux celui qui meurt d’aimer

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