Beaucoup d’entre nous avons eu cette réflexion que pour faire une démarche sérieuse d’entrainement de l’esprit, il faut beaucoup  de temps, ce que nous n’avons pas. Dans un monde de performance, il faut être les meilleurs, donc s’investir pleinement. Rien ne semble sérieux à moins de  faire au moins une à deux heures par jours pour avoir un résultat tangible. Et souvent nous faisons le constat que c’est impossible avec nos horaires, les enfants, le travail, les engagements, etc.

Toutefois, il est bon de se rappeler que l’esprit est très mobile, il n’aime pas être contraint à quelque chose trop longtemps. À chaque fois qu’on le contraint trop longtemps, il s’échappe par des imaginations, des diversions etc. La question pertinente nous viens alors, pourquoi se battre contre la nature de l’esprit? Pourquoi ne pas partir de cette nature et se développer au lieu de le contraindre?

De tout petit temps pour soi, des petits temps d’entraînement de l’esprit (pour certain méditation) de moins d’une minute au début est une bonne approche. Ainsi, il est possible d’entrer dans l’entraînement (respiration paisible, observer, prendre contact, laisser passer les idées et les émotions, etc.) pendant quelques secondes ou minutes intensément et ensuite nous lâchons pour revenir à la poursuite de notre activité quotidienne.  Cela peut se faire en buvant un café, dans la voiture lorsque nous sommes en arrêt, dans une file d’attente, assis sur un banc dans un lieu public, etc.

Prendre quelques secondes pour soi ici et là cela ne gêne pas vraiment l’horaire. Toutefois, au début, si je suis trop gourmand et je prends 20 minutes, déjà cela ne va plus. Prendre quelques secondes chaque jour permet de changer la dynamique de la présence à soi et nous permet de mieux saisir l’éveil à chaque nouvel instant, et ainsi des petits gestes s’installent transformant doucement notre vie.

Les petits temps d’entraînement, c’est aussi simple que cela, et c’est avant tout une avancée pour l’exploration de notre conscience à l’état pur, dans un temps limité, mais souvent. L’objectif n’est pas d’augmenter la durée de ces petits temps mais leur nombre. Au bout de quelques semaines ou de quelques mois nous nous rendons compte que nous avons été contaminés, que beaucoup d’instants sont plus conscient, et qu’il y a un éveil généralisé par  un plaisir de vivre différemment. Et cette joie dans l‘instant est par nous, non pas assujetti par une autre personne. nous entrons en communication profonde avec la réalité de notre vie telle qu’elle est. Souvent la respiration se relâche car il n’y a plus rien à saisir, mais à vivre.

Une chanson de Donovan, tirée du Film François et le chemin du soleil, Stone by stone

Ceux qui n’ont jamais vu le film, c’est à ajouter sur une liste to do.

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