Le Pharaon

pharaon

 

On emploie usuellement le mot « pharaon », à partir de la XXIIIe dynastie, pour désigner le roi d’Égypte mais c’est en grande partie une erreur. Les Égyptiens utilisaient plusieurs mots ou expressions pour parler de celui qui dirige leur pays : roi, majesté, Horus… Le mot « pharaon » a désigné tout d’abord le palais royal, la Grande demeure, ensuite, beaucoup plus tard, il a été employé pour désigner celui qui vit dans le palais royal : le Roi.

Le pharaon, c’est donc au départ le cercle de personnes qui entourent immédiatement le souverain – la  cour, si l’on veut.

Le Roi est vénéré comme un dieu, comme un Soleil se levant sur l’Égypte, un Horus. Il est appelé le maître de la double terre qu’il illumine de son double rayonnement méridional et septentrional. Il était l’intermédiaire obligé entre les dieux, ses frères, et les humains qui le chargeaient de faire parvenir leurs prières à destination et qui ne l’abordaient que la face contre terre.

En réalité, ce dieu terrestre était loin d’être indépendant. Il n’absorbait pas complètement tous les pouvoirs de la Grande demeure. Près de lui se tenaient les anciens conseillers de son père auxquels obéissait l’armée des scribes et des fonctionnaires; près de lui se tenaient les généraux avec leurs troupes dociles, les prêtres qui exerçaient un pouvoir sans limites sur les masses. Dans les petites villes habitaient de riches familles de nobles qui avaient sur la population une action plus directe que le monarque habitant une capitale éloignée. Ce dernier ne voulait se mettre à dos aucune de ces puissances; il lui fallait ménager la susceptibilité des ministres, ouvrir la voie à l’ambition des seigneurs terriens, veiller à ce que ses fonctionnaires n’empiétassent pas sur les nobles et surtout se mettre bien avec le clergé; puis enfin donner ses soins à un vaste empire.

L’existence du souverain était absorbée non seulement par ses devoirs religieux (et l’on sait combien étaient compliquées les cérémonies du culte), mais par les multiples soucis de l’administration du pays : il avait à lire d’innombrables requêtes et rapports de fonctionnaires, et à rendre des décrets sur toutes sortes de questions dont la solution dépendait de lui seul. Aussi la Grande demeure était comme le cœur de l’Égypte en même temps que la résidence d’un dieu, son horizon, ainsi que disent les textes.

La plupart des couronnes portées par le pharaon sont surmontées de deux animaux protecteurs :

– le serpent cobra appelé « uraeus » prêt à attaquer et à cracher son venin contre les ennemis du pharaon (le cobra symbolise aussi la Basse-Egypte).

– le vautour protecteur, symbole de la Haute-Egypte.

Le pharaon peut porter aussi la barbe postiche (un autre attribut du pharaon) et parfois des sceptres royaux : le fouet (symbole de la royauté du Sud) et la crosse des bergers (symbole de la royauté du Nord).

Une pièce musicale de Chico & the Gypsies – Pharaon

 

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