S’imposer le bonheur

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Jean-Paul Sartre dans la pièce de théâtre Huis Clos termine en lançant, l’enfer, c’est les autres. Une affirmation qui nous appelle à nous libérer de l’autre, et à nous réapproprier autant notre propre espace et que le monde qu’autrui impose comme limite.

C’est en quelque sorte une position qui amène à une lutte des consciences ou du moins à leurs difficiles coexistence. La représentation du monde de l’autre et la perception que j’en ai m’enferment, me privent de ma liberté. Mon bonheur, ultimement, dépend de mon rapport à l’autre.

Pourtant, il arrive souvent que pendant une communication, simultanément une personne émette, tandis que l’autre prépare sa réponse sans réellement écouter. On observe dans cette situation deux personnes qui veulent projeter leur vision du sujet. Combien de nos relations subissent objectivement les effets de nos projections inconscientes et déphasées?

Il y a bien une coexistence difficile des consciences, mais de cette perspective, nous créons la situation que nous vivons et notre propre représentation du monde. Ce que je pense devient ce que je vis. Mon état d’esprit détermine mon appréciation des instants vécus. Un bel événement peut être vécu en même par quatre personnes positivement et deux personnes négativement. Le bonheur dépend alors avant tout de moi.

Dans cette perspective, l’enfer, c’est moi qui me l’impose. Du moins, c’est ce qu’une personne résiliente dirait.

Une chanson de Christophe Maé – Il est où le bonheur

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