Il y a des matins

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Il y a des matins où je me sens impuissant face aux différents besoins de personnes de mon entourage qui désirent vivre tout simplement, comme moi. Je me sens privilégié de pouvoir répondre à mes besoins essentiels et je suis conscient que ce n’est pas le lot de tous. Moi aussi, je suis passé par là plus jeune et j’ai eu l’aide de tellement de belles personnes, je pense, à Jean-Roch, Geneviève, Pierre, etc.  Mais encore aujourd’hui il y a des enfants qui ont faim, car ils font partie d’une famille qui peine à boucler leur budget et qui doit se tourner vers des banques alimentaires, des conjoints abusés et battus, des personnes âgées se mourant de solitude dans leur petit logement, des gens malades qui rêvent d’un traitement miracle.

Il y a d’autres matins ou la corruption, la surexploitation de la terre, la pollution, la guerre ou l’esclavage soulève un vague à l’âme.

C’est lors de ces matins ou je me sens si petit devant tant de misères que je prends la mesure de mes gestes. Car même le plus petit geste d’ouverture à l’autre, par exemple un sourire, contribue à faire une différence.

Lorsqu’il y a de ces matins où je me sens impuissant, j’essaie de me rappeler tous les gestes merveilleux que j’ai vus dans les derniers mois de gens comme vous qui par leur générosité, leur solidarité, leur temps précieux et leurs talents, ont fait la différence dans ma collectivité et ils ont réussi à faire avancer des actions structurantes, accompagnant même des personnes dans leurs moments les plus sombres.

Il y a ainsi beaucoup de matin ou je sais qu’une personne engagée et bénévole fera un petit brin de jasette avec une personne seule, préparera un café réconfortant avec un parent, accompagnera une personne pour l’aider à passer à travers une épreuve, publiera un article pour assainir nos vies, fera une formation sur l’allaitement, aidera une personne à mieux se nourrir, créera un projet au comité citoyen pour agir dans le quartier, et j’en passe.

Tout ce que cela prend pour changer le quotidien de quelqu’un en besoin autour de nous est à notre mesure. Chacun à sa place, à son échelle, à sa vitesse et à son rythme peut faire la différence.

Nous avons tort de sous-estimer l’impact qu’un petit groupe de personnes réfléchies et engagées puisse réaliser pour contribuer à changer le monde.

Il y a des matins où il faut se le dire, nous sommes en mouvement, et même si parfois cela peut paraître décourageant, c’est tellement mieux de faire ce constat que de vivre dans l’indifférence.

Tout, mais pas l’indifférence!

Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée par Zaz -Pas l’indifférence

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