Quand nous sommes en train de créer, il se passe quelque chose de particulier en nous. Vous souvenez-vous de cette sensation lors de votre premier dessin, de votre premier texte, de votre première chanson, ou de votre premier personnage au théâtre? Quel que soit l’âge de cette première expérience, elle vous a soulevée. Puis, comme une quête, vous l’avez revisitée avec grand plaisir.

Peut-être qu’un jour vous vous êtes attaché seulement à l’objet créé, à votre œuvre, et ainsi vous vous êtes dissocié de cette captation de l’énergie créatrice qui agit en nous.

Apprendre à chevaucher cette énergie créatrice en nous, qui est d’ailleurs présente chez tous, nous fait voir la vie comme un voyage au cœur de la magie qui nous entoure à tout instant, derrière la représentation.

Cette énergie inépuisable finit par colorer tous les gestes de notre vie, pas seulement dans nos actes créatifs volontaires dans le but de réaliser une œuvre spécifique, mais dans les actes du quotidien.

Toutefois, c’est lorsque nous nous détachons de nous en restant uniquement centrés sur l’œuvre que cette énergie s’amenuise, perdant ainsi contact avec la criée novatrice de notre vie.

J’ai remarqué que les personnes dont je sentais, par leurs yeux et leurs sourires remplis de compassion, cette folle présence à la vie créaient les plus belles œuvres, car leur vraie nature émanait d’une énergie aux ramifications infinies.

Une chanson de Daniel Bélanger – Respirer dans l’eau

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