Un prof de philo m’a dit un jour en classe que le livre le plus important à lire est comment se faire des amis.  Nous sommes tous restés surpris.  Il a ajouté, apprendre à vivre ensemble et à trouver une juste place pour le regard des autres est un art subtil et difficile, le travail d’une vie.

Aujourd’hui encore cette intervention me semble pertinente. Comment vivre sa vie pleinement? Comment s’affranchir du regard des autres?

Le regard des autres qui fait en sorte que nous ne faisons pas ce que nous désirons réellement, que nous taisons certains besoins, certaines initiatives. Cette forme d’anxiété sociale qui s’installe par le regard des autres et qui module le comportement au quotidien. On aimerait porter tel vêtement, mais ce n’est pas possible dans ce type de milieu, j’aimerais manger plus santé, mais tout le monde va penser que je n’aime pas mon corps.

Cette anxiété sociale qui fait que lorsque nous sommes dans un endroit public en train d’attendre, de faire la file, de regarder la vie, une espèce de sensation désagréable d’être observé s’installe.

Pour sortir de cette anxiété sociale, il faut sortir de sa perception.  Toutes les personnes que nous croisons ont leurs propres préoccupations, leurs propres priorités et très certainement cette conscience d’être d’un moule différent. C’est ce qui constitue l’environnement social de chacun de nous. Il y a ceux qui sont conscients de leur différence et qui le dissimulent, et il y a ceux qui en sont pleinement conscients et qui l’assument.

Pour l’observateur, parfois aucune différence, le même instant présent, les mêmes personnes, mais la luminosité du regard fait la différence.  Essayez de faire ce qui vous anime réellement, de vous assumer juste aujourd’hui, vous allez voir la différence.

Une chanson de Portishead –  Glory Box

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