Victime des autres

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Pour parler plus légèrement de ce combat entre l’ombre et la lumière, j’ai eu l’idée de composer un conte, un conte avec un dragon qui garde un trésor. Le dragon représente la personnalité. Le trésor représente l’individualité retrouvée. Et le héros représente le Disciple de la vie déterminé à sortir de son ignorance. Vu sous un autre angle, nous pourrions dire que le trésor symbolise l’autonomie de l’être et que le dragon incarne les épreuves de la vie qui doivent être affrontées pour entrer en possession de la richesse qu’est sa liberté.

Il faut d’abord savoir que le dragon a derrière lui des siècles d’expérience. Peu d’êtres lui ont échappé véritablement. Il se moque des armes modernes. Vous pouvez faire sauter sa caverne à coups de missiles ou lui trancher la tête à l’arme automatique ; ce sont des solutions temporaires. Un jour ou l’autre, vous trouverez une queue de dragon dans un placard oublié. Rien ne sert de courir, il ira toujours où vous allez puisqu’il est en vous-même.

Pour qu’il accepte de libérer ses victimes, on doit l’affronter en combat singulier, au corps à corps. Il faudra foncer sans crainte d’y perdre des plumes, sans peur d’avoir peur.

Victime des autres, bourreau de soi-même, Guy Corneau

Une pièce de Estas Tonne – The Song of the Golden Dragon