La nature a horreur du vide?

ImAGE univrs
Il m’est souvent arrivé d’entendre l’expression « La nature a horreur du vide » du philosophe grec de l’époque antique, Aristote. Il faisait le constat dont la nature exige que tout espace soit rempli de quelque chose, même si ce quelque chose est incolore et inodore.

La science moderne nous démontre d’une certaine façon le contraire. Puisque tout autour de nous est parsemé d’atomes et de particule, dans les faits, à l’échelle microscopique, nous pouvons voir le vide dans lesquels gravitent les électrons et leurs noyaux retenus par les forces nucléaires. Vide, que notre condition d’être macroscopique nous empêche d’observer directement. La nature n’a donc pas horreur du vide, elle en est composée.

Alors, si matière et vide se côtoient à petite et grande échelle, nous devons aussi être conscients qu’il en est de même à l’échelle humaine.

Je ne pratique pas l’entraînement de l’esprit pour faire le vide en permanence dans mon esprit, car ainsi je serais mort. Il est toutefois possible de prendre la mesure du présent, de ce vide qui est présent dans la vie, et de nous y plonger tout en étant conscient que la matière de notre esprit, les émotions et les pensées viennent graviter dans cet espace libre et elles sont retenues par l’impression de manquer de quelque chose souvent sous forme d’espoirs et de peurs. L’entraînement de l’esprit nous permet d’en prendre conscience et de nous détendre de nous-mêmes. Au lieu de tenter de nous accrocher à un espoir qui nous fuit tout le temps entre les doigts, nous pouvons accueillir ce vide de présent afin d’accompagner toute forme de matière. Il n’y a rien d’extraordinaire à avoir de l’espoir ou de la peur quand on affronte l’inconnu. Dans l’entraînement de l’esprit, après la notion d’engagement et de persévérance, la notion de douceur est fondamentale. Ne pas être trop dur avec soi-même, accepter notre condition actuelle malgré nos imperfections, nos doutes ou nos erreurs.  En somme, s’entraîner non pas pour être sage ou pour gagner le grand concours de je ne sais quoi, mais pour vivre simplement et habiter réellement un corps avec un esprit sain.

Il y a des expériences formidables dans des gestes simples, par exemple, expirer. Habiter l’expiration nous permet de découvrir cette capacité à lâcher prise et de nous ouvrir à sa fin à cette forme de partage du vide avec la nature qui nous entoure. Il s’agit en fait d’une énergie douce et incroyable qu’est cette simple capacité de renoncer aux choses quand ce n’est plus utile ou qu’il le faut.

Une chanson de Pink Floyd interprétée par David Gilmour – Wish you were here 

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