Le monde est en perpétuel changement, rien n’est stable. Et pourtant, nous parlons de progrès. Puisque tout est changement, le progrès est-il l’expression de nos attentes et de nos perceptions? La notion de progrès désigne l’action d’avancer, elle indique une croissance. C’est lorsque nous lui accolons le sens normatif d’amélioration que les choses se compliquent. Est-ce une amélioration qu’une maladie ou un feu progresse?
Le progrès au sens d’amélioration est une représentation de notre esprit qui s’appuie sur une perception positive de la transformation du monde qui nous entoure par des rêves concrétisés de créateurs que nous apprécions.
Chaque matin, nous retournons au monde extérieur qui est en changement, et, ce qui constitue un progrès aux yeux de l’un, par exemple, une nouvelle application pour notre tablette, n’est pour un autre qu’un changement sans importance.
Il y a progrès, au sens d’amélioration, pour celui qui voit se réaliser un pas de plus dans la bonne direction, vers ce sens ou cette représentation du monde attendue.
Peu importe la position de tout un chacun, le monde se transforme, il change, suite à la contribution de chaque geste de chaque personne. Quand une majorité de personnes d’une région soutiennent l’exploitation sans réserve des ressources de la terre dans un secteur particulier, par exemple la coupe d’arbres, le changement est rapide et évident. Est-ce un progrès? Tout dépendant du point de vue. Mais, la ressource de la terre sera tarie.
Il n’y a pas de geste inutile, il n’y a pas d’acte en vain, car au total, à la fin de la journée, c’est le cumul, quel qu’il soit, qui continuera la transformation dans un sens ou un autre.
Puisque tout bouge, et bougera encore, chacun de nous porte en lui l’effet papillon qui peut insuffler le partage de la meilleure part de soi, qu’elle soit le fruit d’un geste qui préserve notre environnement, de compassion envers autrui ou d’une présence consciente.
Une chanson du collectif Rapide S.O.S – Si chacun
De nombreux artistes québécois s’étaient réunis autour d’une chanson pour venir en aide aux victimes des inondations au Saguenay Lac-St-Jean en juillet 1996.
Les paroles sont de Jacques Thivierge et la musique de Gaston Rochon.
Si chacun
{Refrain :}
Ma sœur, mon frère, mon ami
La main qui nous prend quelque chose
Demain fera pousser des roses
Sans nous demander notre avis
Ma sœur, mon frère, mon ami
Le cœur est un outil sans âge
Qui peut remettre son ouvrage
Sur les cent métiers de la vie
Si chacun frotte son caillou
Nous verrons briller la montagne
Jusqu’à ce sommet de cocagne
Invisible au dehors de nous
Si chacun donne un tour de clé
Aux quatre coins de sa charpente
Nous garderons la vie vivante
Pour la prochaine éternité
{au Refrain}
Si chacun compose un jardin
A sa manière, à son image
Nous referons le paysage
Comme un pas qui fait son chemin
Si chacun parie une fleur
Sur la richesse des décombres
Par un jour de lumière et d’ombre
Nous renaîtrons à la couleur
{au Refrain}
Si chacun connaît l’enfant
Qui joue à l’homme et à la femme
Nous désamorcerons le drame
En apprenant le nom du vent
Si chacun fait de chaque jour
Son but, son défi, sa conquête
Nous garderons cette planète
Enceinte de joie et d’amour
{au Refrain}
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