Libre d’être femme

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Nous créons chaque jour notre vie avec ce qui nous est donné de vivre : la présence ou non d’un compagnon, l’amour ou la mésentente au sein de la relation, un métier épanouissant ou dans lequel on s’épuise et ne se reconnaît pas, des relations familiales harmonieuses ou pesantes, une belle vitalité ou une fatigue chronique, un état psychique apaisé ou anxieux, joyeux ou dépressif. La réussite d’une journée n’est pas le seul fait d’une présence ou d’une absence : c’est notre état d’être face à ce que nous vivons, la mise au monde de cet instant.

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Nous avons du mal à vivre avec ce que nous sommes : nous ne cessons de nous reprocher le régime que nous devrions faire, les exercices que nous remettons au lendemain ou ne faisons pas assez, nos dépenses excessives ou le soin insuffisant que nous portons à notre apparence. Nous nous sentons coupables de ne pas être assez séduisantes, mais aussi de l’être trop et de déranger les bonnes convenances, ou d’éveiller la jalousie.

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Une femme se sent belle quand elle n’est plus inquiète des critiques ou jugements qui peuvent lui être adressés ; elle peut s’abandonner au regard de l’autre, un regard aimant qui accueille sans condition et avec son coeur ce qu’elle est dans son cœur. Georges Moustaki le chante si bien dans Sarah : « la femme qui est dans mon lit n’a plus vingt ans depuis longtemps, les yeux cernés par les années (….) les seins trop lourds de trop d’amours ne portent pas le nom, d’appas (…)

Lorsque la nuit nous réunit, son corps, ses mains s’offrent aux miens et c’est son cœur couvert de pleurs et de blessures qui me rassure. »

Dans Libre d’être femme de Catherine Bensaïd

Une chanson de Shawn Phillips – She Was Waiting For Her Mother At the Station in Torino and You know I Love You Baby But It’s Getting Too Heavy To Laugh

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