Par delà la transformation

Grèce la mer

Notre évolution est basée sur la transformation.  Nous sommes enfants, nous devenons adolescents, puis adultes et ainés avant de mourir. Tout est changement, autour de nous, dans nos vies, et nous nous adaptons du mieux que nous pouvons.

Et pourtant, malgré le processus d’adaptation, il y a cette insatisfaction, ce besoin d’aller au-delà de la transformation, de sortir d’un cycle fondamental qui nous fait muer d’une personne jeune à une personne mature, ou encore d’un comportement injuste à un comportement juste.

Par l’entraînement de l’esprit qui prend la forme pour certains, de méditation, de yoga, de course, ou de création d’œuvres d’art, etc., nous avons l’intuition qu’il y a quelque chose qui dépasse cette danse entre les duels et les contraires. Nous avons l’intuition qu’il est possible de vivre l’état où il n’existe pas de différence entre le juste et l’injuste.

Lorsque nous dépassons cet état par delà le mouvement des choses qui se transforment, nous prenons conscience que les opposés ont la même saveur. Le bon, le mauvais, le laid, le beau, le grand, le petit.

Nous avons tous déjà fait l’expérience de cette réalité de vivre ce que nous nous sommes toujours refusé, puis surpris, constater que cela n’était pas si grave. Mais trop souvent, notre manque de pratique et de conscience nous fait tout simplement basculer vers le cycle des dualités au lieu de s’en extirper par son éveil, cette autodétermination de sa nature propre. Pour s’affranchir d’un karma négatif ou positif, notre expérience doit se détacher de l’accumulation infinie de karma.

Peut-on revenir à la conscience de notre état naturel? Cet état où tout peut être intégré dépasse cette volonté de changement. Cet état où nous prenons conscience tout simplement de notre présence dans ce monde amène l’apaisement de l’agitation, du transformé se voulant transformant de sa réalité. Dans cet état de conscience, il n’est pas nécessaire de s’asseoir les yeux fermés tout en fixant un point unique comme on le pratique en salle d’entrainement. Ce n’est pas les mouvements, ou leur absence, le silence ou psalmodie et rituel qui donnent le véritable sens à la pratique.

Le véritable sens de la pratique est d’habiter notre nature propre qui est diverse et singulière. Pour un, elle est calme et mouvement lent, pour d’autres énergie et création. Il n’y a pas de formule miracle applicable à tous, ce qu’il faut pour habiter notre nature propre doit être appris directement.

Une chanson de Serge Fiori-Seule

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