Il y a pas si longtemps, une personne m’a écrit pour me dire qu’elle aimait mieux vivre dans le passé que de vivre dans son présent morne et solitaire.
Ces mots m’ont touché. D’une part par la charge émotive que dévoilait ce qu’elle vit. D’autre part, comment partager les bienfaits qu’apportent de vivre l’instant présent?
Est-ce qu’il faut rappeler que vivre dans le passé comporte aussi des risques? Qui d’entre nous sait réellement ce que le passé va lui réserver comme réminiscences?
Et vivre dans un avenir appréhendé comporte les mêmes types d’imprévues à la quiétude. L’imagination qui tente de façonner les heures et les jours à venir à partir de ses propres attentes risque d’amener son propre lot de souffrance.
Puis il m’est venu à l’idée de parler de notre imperfection, de la grandeur de notre condition humaine fragile et furtive au regard de l’éternité. L’intensité de cette vie réside dans notre capacité à nous adapter aux événements qu’ils soient grandioses ou blessants.
Je ne renie rien de ma vie, bien au contraire. Aucun incident, aucun chagrin, aucune perte ou aucun moment d’extase ne mérite que je m’y enferme.
Car le moment présent me permet de vivre encore, je veux dire par cela de recommencer, différemment, de vivre encore et toujours comme on crée une nouvelle œuvre.
Je ne veux pas mourir du syndrome de la page blanche, cette peur anticipée de devenir, ou de mourir avec une image qui m’engloutit dans la mer des souvenirs assassins.
Je veux mourir avec cette énergie créatrice de ma transformation.
Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée par Zaz – Pas l’indifférence
Pas l’indifférence
J’accepterai la douleur
D’accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs
J’accepte quoiqu’il m’en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Et j’apprendrai les souffrances
Et j’apprendrai les brûlures
Pour le miel d’une présence
Le souffle d’un murmure
J’apprendrai le froid des phrases
J’apprendrai le chaud des mots
Je jure de n’être plus sage
Je promets d’être sot
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Je donnerai dix années pour un regard
Des châteaux, des palais pour un quai de gare
Un morceau d’aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore
Échangerai années mortes pour un peu de vie
Chercherai clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n’importe où mais changer de paysage
Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent
Et qui sourient comme on pleure
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas ce temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
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