Soulever que les pierres qui nous arrangent

Mosaique

Souvent citée dans le Zen et par Nisargadatta Maharaj, elle est le vrai aspect du lâcher-prise qui autorise le chercheur à « trouver », mais attention !… quelles que soient les conclusions finales de cette recherche.

Toute pensée de notre vie ordinaire est une pensée de survie, de protection, de justification, d’intérêt, de progrès.

L’honnêteté, « l’impeccabilité du guerrier », pour reprendre l’expression de Carlos Castaneda, consiste à arrêter de soulever les pierres qui nous arrangent, ou celles qui ne nous font pas peur ; et à soulever toutes les pierres, ou tout au moins à soulever toutes celles cachant potentiellement un serpent mortel.

Cette honnêteté ne prend pas en compte notre pensée ordinaire. Elle est prête à n’importe quelle conclusion, même la plus dévastatrice pour notre identité. Elle se moque bien de notre position par rapport à Elle, elle n’a que faire de la survie ou non du petit bonhomme…

La recherche n’est pas sincère tant qu’elle n’inclut pas totalement ces deux aspects. Au mieux, c’est un passe-temps. Au pire, c’est une entrave.

Dans Explorations non duelles – Didier Weiss

Une chanson de de Claude Dubois – Petits cailloux

Tu peux croire ce que tu veux que les petits cailloux ont
une âme
Croire ce que tu veux cacher ton coeur à toutes les femmes
Ton coeur tombe au-delà
Laisse les sortir de tes bras
Comme les ailes d’un ange

Un livre un jour m’a dit qu’en ce monde chaque chose
Qu’elle qu’elle soit sert une cause
Et que même ordinaire elle sert à quelque chose
À quoi peut-on servir quand on naît quand on meurt
Peut-on savoir aussi ce que nous devrions être
Comme dieu qui sait tout tout tout tout
À quoi bon parce que si une pierre est inutile
Tout serait inutile même dieu même nous
Tu n’as besoin de personne
Libéré comme une fille
Vêtue d’un joli drap les étoiles qui brillent
Du ciel sont les cailloux tout tout tout
Donneur de liberté t’es libre que dans les autres
Et par peur de saisir le malheur tu t’en vas
C’est pour ne retenir ni bonheur ni mémoire
Comme un oiseau sans nid sans nid sans espoir
Comme un pousse caillou tout tout tout

Tu peux croire ce que tu veux que les petits cailloux ont
une âme
Croire ce que tu veux cacher ton coeur à toutes les femmes
Ton coeur tombe au-delà
Laisse les sortir de tes bras
Comme les ailes d’un ange

Vous, vous pourriez vous suivre sortir du même drap
Tu pourrais lui apprendre à marcher sur un fil
Plutôt que de la laisser sur terre vivre comme un âne
Tu pourrais l’emmener voyager revenir de partout tout tout
tout
Non mais plutôt mourir devenir éternel
Comme à chacun sa route au mélo perpétuel

Même ton flirt aérien n’aura servi à rien
Sauf à quelques cailloux à devenir des étoiles
Il faut être malin pour introduire l’esprit
Dans un caillou si petit un si petit caillou

Laisser un commentaire