André Comte-Sponville: À propos de la sagesse

Bouddha vert

Il ne s’agit pas de chercher ce qu’on ignore, mais d’habiter ce que l’on sait…La sagesse n’est pas une vérité de plus: c’est la jouissance de toutes.

A quoi bon accumuler savoir sur savoir, si c’est pour rester prisonnier de soi et de sa peur?

Tant que la sagesse est un idéal, elle n’est qu’une folie comme une autre.

Il y a bien des années, quand je me piquais encore un peu de littérature, je me souviens avoir écrit une nouvelle très courte, la plus courte que j’aie jamais écrite, et dont je crois qu’elle fut aussi la dernière. Elle tenait en une phrase, et devait s’appeler Le sage. La voici : « Tout à la fin de sa vie, le sage comprit que la sagesse non plus n’avait pas d’importance. » C’était encore de la littérature.

Que la sagesse n’ait pas d’importance, la plupart le comprennent bien avant, qui ne sont sages qu’à cette condition. La sagesse n’est qu’un rêve de philosophe, dont la philosophie doit aussi nous libérer. La sagesse n’existe pas : il n’y a que des sages, et ils sont tous différents, et aucun bien sûr ne croit à la sagesse…

L’Amour, la solitude d’André Comte-Sponville

 

Une chanson d’Harmonium – Comme un sage

Les paroles sont présentées dans la vidéo

 

 

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