Des confidences de Sören Kierkegaard

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Oser, c’est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même.

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Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.

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Il arriva que le feu prit dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu’il faisait de l’esprit et on applaudit ; il insista ; on rit de plus belle. C’est ainsi, je pense, que périra le monde : dans la joie générale des gens spirituels qui croiront à une farce.

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Les grandes religions sont des agences de transport lucratives vers l’au-delà. Mais nul n’est jamais revenu pour dire si le voyage en valait la peine.

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Tel penseur élève une bâtisse immense, un système, un système universel embrassant toute l’existence et l’histoire du monde, etc., – mais regarde-t-on sa vie privée, on découvre ébaubi ce ridicule énorme, qu’il n’habite pas lui-même ce vaste palais aux hautes voûtes, mais une grange à côté, un chenil, ou tout au plus la loge du concierge ! Et qu’on risque un mot pour lui faire remarquer cette contradiction, il se fâche. Car que lui fait de loger dans l’erreur, pourvu qu’il achève son système… à l’aide de cette erreur.

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Il y a deux façons de se tromper : L’une est de croire ce qui n’est pas, L’autre de refuser de croire ce qui est.

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Regarder en arrière, mais de telle manière que par là justement on accélère sa marche en avant !

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Plus on se limite, plus on devient ingénieux.

 

Sören KierkegaardUne pièce musicale de Beethoven -Ode à la joie

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