Quand le babillage dérange

respiration conscience

Le cerveau s’est forgé au cours des générations et des conditionnements en vue de nous protéger et préserver la survie de notre humanité.

L’une des plus vieilles émotions de protection et de survie est la peur. La réponse du corps est alors un bel exemple de la commande du cerveau qui dicte d’attaquer ou de fuir.

L’activité du cerveau génère un babillage incessant qui trouve son origine dans l’hémisphère gauche. Ce babillage est présent pratiquement 24 heures et peut faire en sorte qu’une personne demeure éveillée toute une nuit. Ce babillage est porté par cette voix qui fait des listes ou cherche sans répit une solution. Cette voix peut devenir notre pire ennemi si nous n’apprenons pas à la contrôler ou à l’arrêter lorsqu’elle devient obsessive.

Et si nous négligeons d’écouter cette voix, souvent elle arrive à trouver d’autres voies de passage pour se faire entendre. L’agitation, les pulsions et les douleurs en sont des exemples. Elle ne lâchera pas tant que nous n’apporterons pas les changements requis. Nous avons réussi à cesser de fumer, mais il y a cette voix qui incite à se rendre dans le magasin pour acheter des cigarettes. Elle tente de prendre le contrôle.

La voix réussit parfois à puiser dans le répertoire des accidents et des épreuves du passé, et à ramener au présent des craintes, des peurs ou des comportements de fuites.

Elle peut aussi nous rejoindre à travers les malheurs des autres. Un mot, une phrase, peu importe où nous l’avons entendu, nous reconnectent à notre propre fragilité, notre propre vulnérabilité. Une annonce publicitaire sur le bord de la route peut devenir une sonnerie d’alarme ou une réponse supposément attendue. Ce babillage de l’esprit vient tout embouer et il devient difficile de savoir comment décoder les signes d’opportunité des signes de détresses.

Il est important de prendre conscience que ce babillage avec sa petite voix n’est pas notre nature propre. Nous sommes beaucoup plus et nous avons le libre arbitre, le dernier choix, malgré le fait que la voix envoie des alarmes sous forme de symptômes ou d’épreuves de plus en plus intenses pour attirer l’attention.

Les occasions où nous sommes en phase dans la réalité, le silence est présent, le calme est présent. Il y a des moments de contemplation, de créativité, d’activité intense, de connexion avec une autre personne qui fait en sorte que la voix s’éteint.

L’entrainement de l’esprit ou la méditation peuvent calmer le babillage, et apporter des changements positifs dans la vie.

Juste le fait d’entendre ce babillage comme une anomalie est un grand pas dans la bonne direction. L’entraînement de l’esprit implique une pratique qui dépasse les occasions ou nous sommes assis sur un zafu dans une pièce au calme. Il s’agit d’un entraînement à la conscience où chaque opportunité, une file d’attente, la marche, un déplacement, une pause, et j’en passe, peuvent nous aider à faire émerger un silence. Il sera alors possible d’entendre notre nature propre et la laisser se déployer.

Une pièce musicale de Shakti ~ Peace Of Mind

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