La musique du ciel en héritage

L’individu d’une grande lignée sera partout chez lui dès qu’il portera en sa pensée la diversité. Plus nous nous réconcilions avec nous-même, avec notre histoire et nos racines, plus nous écoutons sans jugement le chant des oiseaux posés sur nos branches. Plus on est confronté à une vérité solitaire, plus on cueille tout ce manque à soi-même. Hélas, la plupart du temps, nous sommes vides d’importants mais pleins d’inutiles. Incapables de nous délivrer des meurtrissures, des horaires imposés par la société de productivité qui ronge l’humain jusqu’à la trame. Par distraction, on ne réalise plus cette myriade d’énergies vivantes, cette merveille qu’est le cerveau humain – émetteur, récepteur, force d’opposition.

*

La Mathématique élégante est indénombrable, heureusement, d’ailleurs ! Elle préside à la merveilleuse mécanique céleste et à l’harmonie de l’Univers.

Un ciel étoilé ? Douce contrainte à la beauté.

Il y a beau temps que le rythme anime la vie. L’art de vivre c’est l’extraordinaire de l’ordinaire, c’est l’accord du Ciel et de la Terre.

De l’immense à l’intime, c’est par la transcendance que tout fait lien.

Quoi de plus révélateur que le silence ? Hors le néant tout est musique.

 *

Tout conflue auprès du regard, comme limaille d’atomes d’événements dans un champ magnétique. L’attractive réception de ce flot d’informations qu’est l’univers requiert de l’humilité, afin d’accorder au regard la possibilité d’imaginer que tout ce qu’il observe est modifiable à souhait. Découvertes. Perspectives. Il est une douce brise soufflant sur le génie des lieux. Et ce souffle de vie, tout à ce sentiment d’azurs et nuages, proche d’éloquentes ponctuations d’esprits ayant plusieurs siècles d’âge, abandonne l’imaginaire aux confins de la lumière et de la matière, intrinsèquement reliés. Pour le philosophe grec Héraclite, le feu est le principe de toute chose, il s’allume puis s’éteint, tout comme les cycles de vies et de morts des objets célestes dans l’univers. En l’homme se métamorphosent les astres, qui osent valser majestueusement et régner en souverains depuis l’éternité. Dans quelques sillages lointains, la peau de l’âme a merveilleusement recueilli toutes les empreintes que notre intellect d’aujourd’hui omet de discerner et de matérialiser.

Sophia Sherine Hutt dans La Musique du Ciel en héritage

Une pièce musicale de Karl Jenkins – Adiemus

Auteur du projet et chef d’orchestre: Karmina Šilec

 

Laisser un commentaire