L’éternel différent retour

Nous vivons dans une société ou la représentation du monde dominante est linéaire. Nous avançons, nous essayons de prédire le progrès, évitant au possible les régressions, les échecs et les reculs. Nous vivons dans une société où la compétition est valorisée, le fil d’arrivée est une étape importante et le rang de ceux qui y accèdent aussi. Dans cette conception du monde, l’intelligence, la santé, l’apparence physique et le pouvoir priment.

Une autre représentation du monde repose sur une conception cyclique. Par exemple, une tribu de chasseurs cueilleurs perçoit l’organisation de leur vie en fonction des campagnes saisonnières de chasse ou de pêche. D’autres communautés se conditionneront en fonction des générations de jeunes, qui autour des nombreux rites de passage (enfance — adolescence — âge adulte), rythment la vie de leur collectivité. La conscience, l’entraide, le respect du temps, la sagesse et l’influence priment

Ces deux conceptions du monde rythment d’une certaine façon notre vie au quotidien et viennent déterminer comment nous allons vivre ensemble.

D’une part, l’intelligence qui détermine notre évolution et d’autre part la conscience qui est présente et qu’il nous faut habiter par un ressourcement fréquent.

Le rapport avec le temps en sera aussi marqué, car d’une part certains vivront pour un demain meilleur, et l’autre groupe, dans un présent, cet éternel retour à sa nature propre.

Une chose est certaine, pour ces deux conceptions du monde, rien ne peut être fait deux fois de la même façon. On ne peut pas de baigner deux fois dans les mêmes eaux du fleuve en raison de son écoulement d’une part, mais surtout à cause de notre perception de celui-ci, qui évolue avec la mémoire de nos différents bains. La reproduction exacte d’un geste ou d’une action est difficile à concevoir à moins de créer des conditions artificielles en laboratoire.

Deux représentations du monde qui nous apprend que le présent est toujours différent. Et malgré cela, ces deux conceptions s’affrontent et s’excluent mutuellement.

Une autre représentation du monde permet d’ouvrir de nouveaux horizons, celle d’une conception en spirale. Cette conception combine les fondements du cycle avec, à chaque fois, un léger décalage dû aux boucles et les fondements de l’approche linéaire qui tend vers une évolution.

Rien n’est figé, les actes et les pensées ne se reproduisent pas exactement d’une époque à l’autre. L’instant présent n’est jamais le même. Il n’y a plus de fil d’arrivée, donc un espace plus grand pour l’influence et l’entraide. L’intelligence ou la conscience sont perçues comme une source énergie et non pas comme une finalité.

Dans cette représentation du monde dont les cycles sont évolutifs, il y a une quête pour favoriser l’inclusion au lieu de l’exclusion au débat. C’est en ce sens intéressant.

Une pièce de Eric Clapton – Spiral

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