La Mécanique d’un homme heureux

Darío Jaramillo Agudelo dans la Mécanique d’un homme heureux

Lu sur la pochette du livre… Mécanique d’un homme heureux est une ode délicieuse à la mauvaise foi et à la perfidie. Darío Jaramillo excelle dans l’art de nous rendre complices de raisonnements justifiant l’injustifiable. Et vous ? Serez-vous aussi l’avocat du diable ?

Je ne sais pas qui je suis, de cela je suis certain. Je n’ai jamais eu de penchant, je l’ai déjà dit, pour l’introspection et l’auto-analyse. Et, en fin de compte, dans mon actuel état de béatitude, savoir qui je suis ne m’intéresse pas.

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Il n’est pas si difficile d’être heureux ; je pense même qu’il faut faire plus d’efforts pour être malheureux que pour être heureux. Pour atteindre le bonheur, il suffit de le concevoir comme le mécanisme d’une montre à ressort.

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J’aime les machines. Une machine, c’est machinal, prévisible. La durée de chacun de ses processus est constante, ses besoins sont connus, sa durée de vie calculée. Le langage qui existe pour décrire une machine, pour la monter et la démonter, n’est pas ambigu. Les problèmes avec le langage interviennent dès lors qu’il concerne les comportements humains.

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Chez l’homme, la semaine de travail de cinq jours favorise l’alcoolisme, l’infidélité conjugale, le suicide causé par l’ennui, l’enracinement des valeurs consuméristes et les divorces pour incompatibilité d’humeurs, car, de fait, les longues quarante-huit heures que durent le samedi et le dimanche peuvent rendre insupportable à l’épouse la présence du mari, et vice versa.

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La grande réforme éducative serait peut-être d’apprendre à tous les individus à aimer leur travail. Cela ne me paraît pas difficile à atteindre. D’ailleurs, je trouve plus compliqué de faire son travail quand on ne déteste que lorsqu’on l’aime. L’avantage supplémentaire c’est qu’avec cet amour, on réussit à mieux faire son travail et à aiguiser sa curiosité.

 

Une chanson tirée du film  Blanche Neige et les Sept Nains – Sifflez en Travaillant

 

Sifflez en travaillant,
Et le balai parait léger si vous pouvez siffler
Frotter en fredonnant
Le temps va vite quand la musique vous aide à travailler

En nettoyant la chambre,
Pensez que le balai est votre bel et tendre,
Soudain vos pieds se metteront à danser

Ouh ! Non, non ! Mettez-moi ça dans l’évier

Quand l’âme est folle, le temps s’envole
Sifflez en travaillant

Non, non. Pas sous le tapis

Sifflez en travaillant

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