Les sens de la vie

Nous vivons parfois de beaux paradoxes en tant qu’humains. Notre esprit tente de diriger toute notre vie vers un sens et nous amène parfois à des lieux qui n’ont pas de sens.

La personne qui ne trouve pas de sens ou de raison à sa vie va être malheureuse, son esprit va chercher continuellement le sens à la vie.

Pour celle qui a une raison de vivre, cela va souvent se traduire par une réponse ciblant le travail. Habité par ce sens, cela lui permet d’endurer beaucoup de privations et d’épreuves, notamment de ne pas vivre selon ses désirs profonds.

La personne contracte des obligations, elle adopte un rythme de vie qui fait en sorte qu’elle ne préoccupe plus réellement d’être humain. Dans le monde du faire, ce qui a du sens c’est d’agir sur des solutions, sur des dossiers, de remplir puis de vider des classeurs physiques ou virtuels.

C’est connu, si on laisse aller un peu, rapidement les classeurs seront tout mélangés, et nous serons affectés dans notre capacité à faire du sens dans nos occupations.

Et nous avons la contrepartie, notre nature propre qui nous interpelle avec la dimension d’humaine. Le sens du sacré, le sens d’être, l’univers du sentir.

Chacun, dans nos propres cheminements, nous découvrons et nous décodons les signes qui attitrent notre œil, parfois par des personnes, parfois par des lectures enivrantes ou par des œuvres percutantes qui nous inspirent et nous mènent plus loin dans notre voie singulière et unique.

Mais aussi…

Nous vivons avant tout de sens, par l’esprit et la chair, et malgré les dispositions de l’esprit, notamment la rigueur, qu’imposent le travail, les croyances, les démarches artistiques ou les théories, nous sommes des êtres sensibles, réceptifs au plaisir, à la réponse à nos désirs, à jouir de la vie. Une belle chanson, un bon thé, un bon jeu, un bon film, un bel amour. Rester au lit, sur une tonne de matelas moelleux, est une expérience mémorable.

Apprendre à intégrer les sens de l’esprit et les sens de la chair dans notre parcours humains est un grand projet. Il est tellement plus facile de nier nos sens, et de se pardonner de rechute en rechute.

S’élever avec sens. Se préoccuper d’être, accepter de s’émerveiller au lieu de juste comprendre. Accepter de partager ses émotions au lieu de se refouler de préoccupations. Vivre et habiter l’esprit et de la chair par les sens comme si c’était l’essence de la vie.

Il est intéressant d’apprendre à laisser tomber les a priori, les conventions artificielles, pour revenir à la question ultime. Qui d’autre que moi peut vivre ma vie?

Qui d’autre que moi peut réaliser ce que je veux réellement faire?

Une chanson de Robert Charlebois – Sensation

Les paroles sont sur http://www.robertcharlebois.com/include/parole.asp?chanId=58

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