Une réflexion sur l’action collective

ImAGE cercle humain

Toute analyse sérieuse de l’action collective doit donc mettre le pouvoir au centre de ses réflexions. Car l’action collective n’est finalement rien d’autre que de la politique quotidienne. Le pouvoir est sa « matière première ».

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Le pouvoir est une relation et non pas un attribut des acteurs.

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La stratégie ou les stratégies de chacun des participants n’est que le ou les partis qu’ils adoptent dans le jeu, et c’est la nature du jeu qui leur donne leur rationalité.

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Par là on touche un élément capital de la vie des groupes qu’on a trop fortement tendance à négliger : le substrat relationnel, les instruments proprement culturels permettant au groupe de se constituer, c’est-à-dire de résoudre le problème non seulement de l’agrégation, mais aussi de la mobilisation des aptitudes, connaissances et intérêts divergents, sinon contradictoires, d’acteurs-membres relativement autonomes, ainsi que de gérer les conséquences affectives qui en découlent.

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Le changement n’est ni le déroulement majestueux de l’histoire dont il suffirait de connaître les lois ni la conception et la mise en oeuvre d’un modèle plus rationnel d’organisation sociale. Il ne peut se comprendre que comme un processus de création collective à travers lequel les membres d’une collectivité donnée apprennent ensemble, c’est à dire inventent et fixent de nouvelles façons de jouer le jeu social de la coopération et du conflit, bref, une nouvelle praxis sociale, et acquièrent les capacités cognitives, relationnelles et organisationnelles correspondantes.

Michel Crozier et Erhard Friedberg dans L’acteur et le système: Les contraintes de l’action collective

Une chanson du groupe The Rolling Stones – Gimme Shelter interprétée par Playing For Change | Song Around The World

Les paroles en françcais sur https://www.lacoccinelle.net/251873-the-rolling-stones-gimme-shelter.html

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