La vie intérieure

Visage nature

Connaissez-vous ce haïku du poète japonais Natsume Sôseki :

« Sans savoir

pourquoi j’aime ce monde

où nous venons pour mourir »

 

Le contraire de la mort, c’est la naissance. Nous sommes entrés, nous allons sortir. Et entre les deux il y a la vie.

Ne trouvez-vous pas qu’elle est belle ?

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La méditation, comme toute pratique de la vie intérieure, n’est pas un repli sur soi mais une façon de s’ouvrir au monde, de l’accueillir, de le comprendre, puis de revenir vers lui plus calmes et plus lucides ; une manière de répondre, intelligemment, aux situations que la vie nous présente, plutôt que d’y réagir impulsivement.

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Car vivre, c’est survivre à la somme de toutes ses erreurs. Et c’est le faire joyeusement : les erreurs sont inévitables, et parfois fécondes. Les regrets, en revanche, sont toujours stériles, et nous font souvent bien plus de mal que les erreurs commises.

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Accepter, ce n’est pas renoncer ni se soumettre, ce n’est pas approuver mais affronter ce qui est. Ce n’est pas dire « c’est bien » mais « c’est là ». Nous devons comprendre et pratiquer l’acceptation comme un préalable à l’action sereine. Sans action, l’acceptation n’est que résignation. Mais sans acceptation, l’action n’est qu’impulsion.

Christophe André dans La vie intérieure

Une pièce musicale de Dave Brubeck – Koto Song

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