L’argot parisien

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« asphyxier le pierrot » : descendre rapidement un verre de blanc. Ne pas le laisser respirer. Pierrot étant pris pour l’allusion à son teint blanc.

« les bagatelles de la porte » : boniment d’un saltimbanque faisant l’affiche pour faire rentre le public dans sa baraque. Par lien de cause à effet, c’est aussi l’accessoire qui cache l’essentiel. Bref, l’esbrouffe qui cache une pauvre réalité.

« être en écossais » : se trouver sans pantalon

« l’enfilage » : être arrêté en flagrant délit

« l’enflée » : la vessie

« un en-tout-cas » : un parapluie

« épargner le poitou » : prendre ses précautions

« fendre son équerre » : s’enfuir. Les jambes ouvertes figurant une équerre.

« escofier » : tuer

« piquer l’étrangère » : se perdre dans ses pensées, être distrait par des idées étrangères à ce que l’on fait dans l’instant.

« les factionnaires ou sentinelles » : des excréments déposés aux abords de certains murs, devant des portes ou des escaliers, interdisant l’accès, empêchant de passer, comme d’obscurs soldat immobiles, muets et emmerdants. Autant dire que les grandes villes françaises sont jonchées de factionnaires.

« le fadage » : le partage du butin d’un vol

« fendre l’oreille » : être mis à la retraite, comme les chevaux de cavalerie à qui on fendait l’oreille une fois réformés.

« festonner » : avoir la démarche désordonnée et pleine de courbes (festons) de l’homme bourré.

« voir la feuille à l’envers » : s’étendre sous un arbre, dans un bois. On ne peut pas écarter un sous-entendu grivois

« une feuilletée » : une semelle usée qui se délite en feuilles disjointes.

Lorédan Larchey dans Dictionnaire de l’argot parisien

Une chanson d’Yves Duteil – La langue de chez nous

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