Un Paris révolutionnaire

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Patrick Cheval (1947-1991) 90, quai de la Loire

Au 90, quai de la Loire est une vieille maison, décrépite par périodes. C’est là que vécut quelques saisons Patrick Cheval, poète anonyme, buveur très illustre, valeureux pêcheur et impeccable aventurier de la « bonne vieille cause », dans un studio sous les toits au fond de la cour. Parmi quelques productions de qualité, (…), un slogan bien senti qui court les mondes rebelles depuis, « Tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura jamais assez pour tout le monde. »

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– Penses-tu qu’il y eut à la fin du XIXe siècle un complot anarchiste contre la République ?

– Non, il n’y eut pas de complot anarchiste contre ci ou contre ça , parce que l’anarchisme n’est pas un complot . C’est un programme  » politique « . Un programme  » politique  » ou  » social  » ne se pense pas en termes de complot, ça c’est du roman policier. D’autant que les anarchistes sont incapables de complot pour mainte raison que je ne saurais développer ici, hélas. C’est méconnaître l’aspect foncièrement sectoriel, fragmenté, rhizomique du mouvement anarchiste qui fait sa force et son identité.

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Françoise Goupil 23, rue Serpente

L’épouse de Hébert, le père Duchesne, est-elle l’auteur des Lettres bougrement patriotiques de la mère Duchesne ? Probablement.(…)

Ces journaux furent publiés par Guillaumet, rue Serpente, en 1791 : « Je disais donc, continue la mère Duchesne, que nous ferons un club avec ces dames et toutes celles qui auront la force de boire une bouteille sans broncher, ce sera la seule épreuve de réception. »

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Caserne de la garde républicaine, 2 rue Tournon (actuel numéro 10)

Bakounine vécut à Paris de juin 1844 à novembre 1847, où il fut expulsé à la demande de l’ambassadeur de Russie. La révolution de Février 1848 le ramène à Paris et il s’installe, le 26 février, à la caserne du numéro 2 de la rue Tournon, à deux pas du Luxembourg. Il y resta un mois, « un mois de griserie » selon ses mots.

« Non seulement j’étais comme grisé, mais tous l’étaient : les uns de peur folle, les autres de folle extase, d’espoirs insensés. (…) j’aspirais par tous mes sens et par tous mes pores l’ivresse de l’atmosphère révolutionnaire. C’était une fête sans commencement ni fin …

Claire Auzias dans Un Paris révolutionnaire

Une pi`ce musicale de Jean-Michel Jarre – Révolution, révolutions

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