Contes de l’envie d’elle et du désir de lui

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En amour comme au jeu d’échecs, les fous sont les voisins des rois.

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Supprimer le désir pour ne penser qu’aux nécessités ?

Autant se couper les pieds pour n’avoir plus besoin de chaussures.

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Les contes ne parlent pas du monde de l’enfance, mais de l’enfance du monde. En eux sont l’innocence, la vigueur, le tutoiement de Dieu et l’absence de doute des premiers printemps de la vie.

Or il est un pays, dans l’univers foisonnant des jubilations orales, que les explorateurs ont obstinément évité : celui où se disent le désir, l’accointance entre homme et femme, l’appétit de la jouissance, bref le bon usage de ce que le Créateur nous a mis au carrefour des jambes et du ventre.

Pourtant, à fréquenter les contes et les mythes des peuples primitifs, il apparaît que les mille jeux du sexe furent partout célébrés à l’égal des manifestations les plus sacrées du bonheur d’être. La raison pour laquelle on considéra longtemps ces histoires de dards et de grottes mouillées comme peu dignes d’intérêt, et moins encore d’affection, tient probablement à cette gêne insurmontable que les aristocrates de l’esprit (ou prétendus tels) ont toujours éprouvée devant les intempestives libertés du corps.

Henri Gougaud  dans Le Livre des amours : Contes de l’envie d’elle et du désir de lui

Une pièce musicale de Jacques Offenbach Les contes d’ Hoffmann interprétée par Patricia JANEČKOVÁ – Les oiseaux dans la charmille

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