Défions l’augure

SIMPLICITÉ-DU-CŒUR

Écrire est indissociable pour moi du rêve, source d’énergie. J’écris et je vis au rêve. Comme le rêve ne se commande pas, il y a une petite menace toujours là qui me murmure « et s’il n’y avait plus de rêve ?

Voir revenir- ce que les rêves accordent – vivre avec moi des êtres dont la disparition pourrait me désespérer, c’est une promesse. Ce qui fait que chaque fois que je me couche, j’attends, j’espère… Rien n’est perdu

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Je suis pour toi ce que tu veux que je sois au moment où tu me regardes telle que tu ne m’as encore jamais vue: à chaque instant.

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Mes livres sont des villes où demeurent des morts fées. Tous mes poètes sont morts. Tous les morts vivent encore dans ces villes qu’ils enchantaient hier. Des fantômes ? dit ma fille. Des gardiens du Temps, dis-je.

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L’amour ne survit pas dans la société, il faut le tenir secret, dans l’abri.

Hélène Cixous dans Défions l’augure

 

Une pièce musicale de Chopin – Spring Waltz (Mariage d’Amour)

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