Vie unitive

ImAGE soleil arbre

L’expérience acquise m’avait permis de me familiariser avec de nombreux types et niveaux de silence.

Il y a un silence intérieur, un silence qui descend de l’extérieur, un silence qui met fin à l’existence et un silence qui engloutit l’univers entier.

Il y a un silence du moi et des facultés : volonté, pensée, mémoire, émotions.

Il existe un silence dans lequel il n’y a rien et un silence qui contient quelque chose.

Enfin, il y a le silence du non-soi et le silence de Dieu.

S’il était une voie à laquelle je puisse rattacher mes expériences contemplatives, ce serait précisément cette voie du silence qui sans fin se déroule et s’approfondit.

Une fois cependant, cette voie sembla s’arrêter, au moment où je pénétrai dans un silence dont je ne devais jamais complètement ressortir.

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Avec l’arrêt de la conscience de soi, tous les effets expérimentés qu’elle a générés disparaissent en un clin d’œil. Et quels étaient ces effets ? Ils étaient l’expérience de « l’être », de « la vie », de « l’âme », de « l’énergie », du « mental et de la volonté », de « l’intériorité », du « système affectif », voire de la conscience d' »être un avec Dieu » – toutes ces expériences sont alors soudainement détruites et pour toujours balayées.

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Désormais, il n’y a plus de centre (Dieu) ni de circonférence (soi). En vérité, cette « explosion » (ou cessation) est la seule expérience de mort que l’homme connaîtra jamais. Enlevez donc la conscience de soi avec tous ses effets expérimentés et la vraie question devient « quelle est la vraie nature de ce qui reste au-delà de tout soi ? C’est le vrai mystère de l’homme et la vraie question à laquelle il a besoin d’avoir une réponse.

Bernadette Roberts dans Vie unitive : aventure dans les profondeurs silencieuses de l’inconnu

Une pièce musicale de Chopin – Spring Waltz (Mariage d’Amour)

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