Dénouer les conflits par la communication NonViolente

Vigneault violence

Notre culture nous incite à croire que la violence est parfois bonne, lorsqu’elle permet de punir le méchant. Mais une telle attitude nous coupe de la vie ; nous ne sommes plus vivants. Bien entendu, je ne parle pas d’être vivant comme lorsqu’on se « shoote » à l’adrénaline. En effet, ceux qui raisonnent selon un tel schéma de pensée sont pris dans un cercle vicieux : plus ils sont en colère et plus leur taux d’adrénaline s’accroît. À long terme, une telle attitude est suicidaire, tant pour le corps, pour le cœur, que sur le plan spirituel.

Si nous apprenons à décoder les besoins cachés derrière notre colère, certes, nos émotions resteront fortes, mais la colère va pouvoir s’estomper. Nous rejoindrons, au fond de nous, les émotions primitives destinées à assurer notre survie et à répondre à nos besoins. Il est bien possible alors que je pousse un cri ; ce ne sera pas un cri d’injures, mais un cri d’appel :

– Écoutez-moi ! Et donnez-moi ce dont j’ai tant besoin !

Les sentiments qui affleurent à ce moment-là sont du registre de la tristesse, de l’impuissance, de la blessure ou de la peur ; ils sont douloureux, mais pas destructeurs. Certaines personnes m’ont décrit cette peine, ajoutant qu’elles la vivaient comme nourricière, qu’elles se sentaient revivre.

Marshall B. Rosenberg dans Dénouer les conflits par la Communication NonViolente

Une pièce musicale de Shakti ~ Peace Of Mind