Moi, Toutankhamon, reine d’Égypte

pharaon

Nous sommes les seuls êtres vivants à avoir acquis, par la civilisation, des choses inutiles, et plus qu’aucun autre, nous sommes dévorés par la crainte de la mort. Que de fois je l’ai entendu dire que toutes nos plus belles inventions – les dieux, les temples, les rituels funéraires – se réduisaient à rien, et que, passé notre brève existence sur cette terre, nous ne pouvions rien faire d’autre qu’accepter notre disparition.

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Mais pour lors, Senou, je suis lassée de parler de ces sentiments qui étaient les miens pour lui. Je voudrais maintenant te parler de quelque chose d’autre, qui a beaucoup fait pour mon bonheur, d’un autre amour, qui m’a occupée : la poésie. Oui, Senou, tu sais combien j’ai aimé disposer les mots selon un rythme quasi musical. La poésie conduit les sentiments jusqu’à leur vérité essentielle.

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La violence est l’expression de la crainte, comme la cruauté, et il n’est pas de plus grande crainte que celle de la mort.

Nabil Naoum dans Moi, Toutankhamon, reine d’Égypte

Une pièce musicale ANCIENT EGYPTIAN LOVE SONG

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