Jour 11

ImAGE soleil arbre

Le jour où j’ai accepté de voir l’autre côté de la dureté, des conflits et des difficultés quotidiennes, j’ai fait une place à l’émerveillement, cette disposition pour certains, poétique ou enfantine qui nous fait redécouvrir la vie.

Au risque de passer pour une personne qui régresse en enfance ou qui manque de maturité, je dois l’avouer, j’adore maintenant voir ce qui est beau dans la vie. J’adore, l’espace d’un instant, redécouvrir avec fascination la vie avant de revenir à mes obligations. Ce n’est pas de l’égarement, c’est comme attraper un instant de beauté, le sentir, le toucher, le voir et par la suite poursuivre son chemin.  J’ose même concevoir que ces captations furtives de la vie sont des instants des plus importants et que tout adulte devrait prendre au sérieux son émerveillement, car c’est avant tout une capacité de présence, une capacité d’habiter sa vie.

Le défi pour l’âge adulte est de redonner une place à l’émerveillement. En quittant l’enfance, nous donnons plus de place aux compétences de comprendre, de confronter, d’expérimenter ou de maîtriser le monde dans lequel nous évoluons, et cela au prix de moins soutenir notre capacité d’émerveillement.

Puis, un jour, une prise de conscience se fait, et nous décidons de laisser moins de place à nos peurs, nos inquiétudes, afin que la gratitude envers la vie suscite l’émerveillement.  S’émerveiller, c’est plus qu’une émotion, c’est une capacité à regarder la vie humblement, à accepter de faire face à notre ignorance et de découvrir, encore et encore, la révélation des mille facettes de sa beauté.

Les parcours de la vie que nous empruntons ne sont pas toujours des expériences heureuses.  Nous avons tous notre lot de blessures et de constats qui nous ont fait apprendre à nous protéger. Toutefois, il n’y a pas de liberté plus grande que de choisir de réaliser sa vie. L’émerveillement en est l’un des carburants les plus importants pour maintenir sa capacité créatrice.

Elle ne s’improvise pas, elle nous échappe si nous voulons l’attraper et elle se présente à soi à qui a cessé de mettre son cœur en attente pour le laisser s’épanouir. Comme la chenille devient papillon, le regard de soi s’estompe et le regard à soi prend son envol.

Une chanson de Michel Pépé – Émerveillement

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