Ferdaous, une voix en enfer

ImAGE voyage

J’ai écrit des articles qui encensent la liberté et j’ai des penchants philosophiques. Mais mon crime le plus grand est d’être une femme libre à une époque où l’on ne tolère que les esclaves. Je suis née avec un cerveau qui pense à une époque où l’on cherche à tuer la raison.

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Je me sentais étrangère à ce monde et tout de ce monde m’était étranger: cette terre, ce ciel, ces arbres. C’était comme si je déambulais dans un monde irréel, sans que je lui appartienne, sans qu’il m’appartienne…

Faire ce que l’on veut et ne pas faire ce que l’on ne veut pas ! Liberté de n’appartenir à personne, volupté de se détacher de l’univers ! Se sentir une femme indépendante, parmi d’autres êtres indépendants ! Ne subir le pouvoir d’aucun homme et ne se plier ni aux lois du mariage, ni à celles de l’amour ! Vivre en dehors du temps, en dehors des lois, en dehors même de l’existence !

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Rien n’est plus dangereux que la vérité dans un monde qui ment.

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Les critères moraux définis par la société doivent s’appliquer à tous les individus, abstraction faite du sexe, de la couleur de la peau et de la classe sociale.

Nawal El Saadawi dans Ferdaous, une voix en enfer

Une chanson de Zaz – Je veux

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