L’évidence de l’invisible

ImAGE coucher

Voir la lumière qui est là, devant nos yeux,

voir la lumière qui est là, derrière nos yeux,

c’est voir l’évidence,

l’évidence de l’invisible, de l’insaisissable.

Ce n’est pas être athée, ni croyant,

c’est être voyant,

éveillé.

Voir toutes choses qui apparaissent dans la lumière et toutes choses qui disparaissent dans la lumière,

c’est voir l’évidence,

l’évidence de l’impermanence, du transitoire

ou du devenir.

Ce n’est pas être athée, ni croyant, c’est être voyant,

éveillé.

Tout le monde n’est pas athée,

tout le monde n’est pas croyant,

tout le monde ouvre et ferme les yeux,

tous sont voyants, tous sont éveillés.

Voir la conscience qui est « là », avant toute

pensée

et au-delà ou après toute pensée,

c’est voir l’évidence,

c’est être conscient de la Conscience.

La conscience insaisissable,

être devant cette évidence,

c’est être ni athée ni croyant,

ni contre ni pour,

c’est être voyant,

éveillé.

Voir toutes pensées qui apparaissent dans la conscience et qui disparaissent dans son silence,

ce n’est pas être saint ou sage,

c’est simplement observer.

Tout le monde n’est pas saint.

Tout le monde n’est pas sage.

Tout le monde est observant,

l’attention suffit.

Éprouver la vie qui est là, avant l’inspir et après l’ expir,

c’est éprouver l’évidence

l’évidence de la vie, invisible, insaisissable,

Source de tout ce qui est et respire.

Ce n’est pas être athée, ni croyant, c’est être sensible,

sensiblement éveillé.

Éprouver toutes les formes de vie qui apparaissent et qui disparaissent, tous les automnes et tous les printemps, c’est éprouver l’évidence, le mouvement présent, le flux et le reflux d’un océan vital.

Ce n’est pas être en bonne santé, ce n’est pas être malade, c’est être vivant, éveillé.

Tout le monde n’est pas en bonne santé,

tout le monde n’est pas malade,

tout le monde est vivant.

Voir l’amour qui est « là », avant d’être ému, (mis en mouvement), avant de désirer, avant d’aimer quelque chose ou quelqu’un de particulier,

voir l’amour qui est là, après et au-delà de toutes émotions, désirs ou amours particuliers,

C’est voir l’évidence.

L’évidence invisible, insaisissable, d’où apparaissent et où disparaissent toutes émotions, désirs et amours.

Ce n’est pas être croyant ou athée,

c’est être capable de bonté.

L’évidence invisible, insaisissable

de la lumière,

de la conscience,

de la vie,

de l’amour,

je n’ai pas à y croire ou à la rejeter,

je peux simplement m’y ouvrir et dans cette ouverture laisser être ce que je suis. Laisser être ce qui est là, depuis toujours et pour toujours. »

Jean-Yves Leloup dans L’évidence de l’invisible: Anamnèse essentielle

Une pioèce musicale de Joan Baez  et Mercedes Sosa – Gracias A La Vida

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/255495.html

 

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