Se croire et s’aimer

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Elle disait qu’elle aimait tout le monde, que l’amour universel est la seule chose qui compte. Et pourtant, trop aimer en général n’a rien de singulier et cache en fait une forme différente d’indifférence.

Lorsqu’elle parlait, elle commençait avec une histoire qui suscitait la compassion, attendrissant les interlocuteurs pour ensuite parler d’elle, de ce qu’elle faisait, de sa façon de se démarquer, avec des mots subtils, avec des regards de séduction. Elle ajoutait toujours une petite touche évoquant une quête spirituelle afin de s’associer à ce qui est supérieur.

Et au fils des ans, elle brisait des cœurs, des connaissances et des amis s’éloignaient. Le petit manège se répétait, se répétait sans cesse, comme le cycle des saisons où des feuilles mortes disparaissent et de nouvelles tiges se dressent. Et pourtant, elle avait maintenant une bonne réputation et une reconnaissance.

Elle ne voyait pas qu’elle était emprisonnée dans un univers de mots et de comportements qui avaient cette capacité de reproduire invariablement les mêmes résultats, avec des moments d’espoir où elle pensait qu’elle atteindrait son but, et pourtant, tout est toujours à recommencer, et l’auditoire augmente.

Trop souvent, nous bâtissons notre vie sur des croyances, et plus elles sont extraordinaires, plus elles semblent réelles. Nous ne nous méfions pas de la part de peurs, de défenses ou d’indifférence qu’elles véhiculent et qui les maintiennent.

Aimer vraiment, comme le disait Jean-Pierre Ferland, c’est de l’ouvrage…

Une chanson de Jean-Pierre Ferland – L’amour c’est d’l’ouvrage

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