La voie humaine

La nature

Ce qu’il aimait en marchant dans la forêt, c’est qu’à chaque fois tout est un peu différent, rien n’est tout à fait pareil, et en ce sens, il ne faisait qu’une seule fois dans sa vie cette balade. Pas de deuil, pas de tristesse à la sortie du sentier, uniquement un sentiment de plénitude.

Il apprenait des arbres le mouvement du vent, l’importance de bien s’enraciner dans une terre fertile. Il apprenait des jeux de lumières à travers les branches et les feuilles, l’importance de la perspective, de notre position dans le monde et de la vision que cela dégage.

Il apprenait à ne pas regarder ce qui le dépassait, mais à suivre ses effets, à s’inspirer de sa lumière, bref à composer avec le soleil au lieu de se laisser consumer lentement.

Il apprenait que l’inconnu est comme un grand livre que nous ouvrons, que souvent notre peur était accompagnée d’excitation et qu’il fallait savoir les faire danser ensemble. Chaque pas que nous faisons pour dévoiler un lieu inconnu réduit d’autant la possibilité de s’égarer et nous permet d’étendre cette conscience de la terre.

Les mystères les plus beaux ne proviennent pas de lieu inconnu, mais de situations improbables. Patiemment, à chaque balade dans la forêt, des mystères se dévoilaient et l’émerveillement se manifestait.

Aujourd’hui, il marche parmi les humains comme s’il était en forêt. Pour lui, rien n’est banal, tout est à revisiter autrement. Il n’y a plus de temps primordial, juste l’instant même où se déploie la vie.

Une pièce musicale de Secret Garden- Pastorale

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